L'histoire :
Pendant que O-Shishi fait ses ablutions, Sutehachi va se faire raser la barbe : le jeune homme se fait beau pour faire ses adieux à celle qui fût sa maîtresse. Un peu plus tard, le bourreau enchaîne les exécutions, nettoyant son sabre entre chaque décapitation pour que la lame garde son tranchant. Les spectateurs sont assez nombreux mais c’est surtout parce qu’ils attendent de voir O-Shishi. Lorsque celle-ci fait enfin son arrivée, escortée par les gardes de la prison, la foule se déchaîne et insulte la pyromane. Sutehachi remarque que le tatouage de la jeune femme est incomplet à un endroit et paye un des gardes pour stopper le cortège. Ainsi, le jeune homme prend un pinceau et termine le tatouage, comblant de joie la condamnée. Au moment où le bourreau s’apprête à trancher la tête d’O-Shishi, il se met à pleuvoir et la plupart des spectateurs s’en vont. Restent alors Sutehachi, O-Ei et son père pour assister aux derniers instants de la jeune femme...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
S’ouvrant sur l’exécution d’O-Shishi, ce volume donne clairement le ton : l’amour et la mort sont à l’honneur. En effet, tout au long de ce volume, on voit les personnages mourir et, à chaque fois, c’est une vision différente de la mort qui nous est donnée : l’honneur, le repos de l’âme, la maladie... Parallèlement à cela, ceux qui restent sont confrontés à la solitude et au désespoir, plongeant plus ou moins dans la détresse. De plus, O-Ei se laisse dévorer par sa passion pour Sutehachi, même si ce dernier ne la lui rend pas vraiment, et le portrait de la jeune femme est très intéressant. Tous les personnages ont une histoire triste mais néanmoins digne d’intérêt et on se laisse facilement absorber par la lecture. Bénéficiant d’une mise en scène particulièrement soignée, les graphismes sont eux aussi intéressants et leur côté relativement réaliste n’y est pas innocent. En tous cas, cette trilogie se termine de façon captivante et tragique, nous confirmant le talent de l’auteur.