L'histoire :
Tetsurô Hoshino est un jeune humain qui rêve d'un corps robotisé qui lui permettrait de vivre 1000 ans et de ne plus subir les outrages du froid ou de la faim. Malheureusement il est trop pauvre pour se payer ce luxe. Sa seule solution est de se rendre sur andromède à bord du galaxy express 999, un train spatial dont les places sont très rares. Alors qu'il se promène dans la neige avec sa mère celle-ci est abattue par le comte mécanique qui chasse les humains. Réussissant à se sauver, il est recueilli par Maetel. Cette dernière lui offre un billet pour le galaxy express 999 s'il accepte de l'accompagner. Nos deux compagnons vont alors embarquer pour un voyage galactique rythmé par les différents arrêts du train sur des planètes à l'hospitalité variable. Mars puis Titan, Pluton, et autre planète demain sont autant de périls auxquels Tetsurô se verra confronté, épaulé par une Maetel aux intentions mystérieuses dans un univers où les corps robotisés sonnent plus comme des regrets que comme une panacée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Leiji Matsumoto signe avec galaxy express 999 un voyage au coeur de la nature humaine qui ne laisse assurément pas indifférent. Au premier abord déjà ce manga surprend par son dessin, qui s'il est conforme aux précédentes réalisations de l'auteur (Albator en est le point d'orgue) est marqué par un style « années 70 » bien éloigné des productions actuelles . Ensuite, le scénario s'enchaîne rapidement et laisse peu de place au déroulement de l'action ou à la psychologie des personnages. Les scènes se succèdent rapidement avec Tetsurô en héros naïf mais intègre et Maetel en chaperonne de charme. Cette rapidité scénaristique, si elle étonne voire frustre n'est probablement, en réalité, qu'une excuse pour nous faire vivre un véritable parcours initiatique dans les travers de l'âme humaine. Au fil des pages se dégage un univers fragile, empreint de poésie et de tristesse qui nous font réfléchir sur notre propre vision de la vie et sur nos désirs. Il faut ajouter à cela de nombreuses références à l'univers de Matsumoto que Kana distille intelligemment à la fin du volume. Difficilement abordable pour les néophytes, ce manga est pourtant prenant à condition de ne pas s'attarder sur le dessin ou le scénario et de laisser la magie agir...
