L'histoire :
Tokugawa Ienari, le dixième shôgun, se rend en compagnie de Matsutaka chez Kuroki Ryôjun. Matsutaka n’en revient pas quand il voit son seigneur se mettre à genoux pour supplier Kuroki de le recevoir chez lui. Kuroki est lui aussi stupéfait et accepte que le shôgun pénètre chez lui. Ienari explique alors qu’Aonuma lui a sauvé la vie en lui injectant dans sa jeunesse le virus de la variole du tengu pour l’immuniser contre la maladie. Hélas, Aonuma a été exécuté depuis et Dame Harusada, la mère du shôgun, refuse que des recherches sur la maladie soient effectuées. Le shôgun est en effet venu en secret et compte sur Kuroki pour reprendre ces recherches sur la vaccination à l’insu de tous...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bien qu’il soit censé être à la base un simple pion pour sa mère qui veut conserver le pouvoir, Ienari retrouve de l’assurance et se met à gérer de nombreux problèmes : il complote contre sa mère pour relancer des recherches sur la vaccination, prend soin de sa femme devenue folle suite à la mort de leur enfant et manipule certaines personnes pour arriver à ses fins. La partie consacrée aux recherches en cachette est très intéressante à plusieurs points de vue : la découverte d’une nouvelle médecine, un shôgun qui cherche à s’émanciper, des complots au palais... Mais la véritable claque intervient dans le dernier tiers du volume, lorsqu’Ienari doit faire face à sa mère. Là, le destin du pays se joue sur une dégustation de pâtisseries : tout le monde dévoile ses véritables ambitions, ses cachotteries mis en place et ses double-jeux (les plus forts ne sont finalement pas ceux qu’on pensait), avec un lot d’empoisonnements inattendus qui sont alors commis. Fumi Yoshinaga ne nous avait pas préparé à un tel rebondissement et on s’en décroche la mâchoire tant la surprise est fulgurante et bouleverse la situation générale. Une super surprise !!