L'histoire :
Kazunomiya, alias Chikako, a fini par accepter d’accompagner le shôgun, Iemochi, lors des visites matinales. De plus, sa complicité avec son épouse est évidente et, le soir, les deux jeunes femmes prennent plaisir à jouer au go. Seulement, Kazunomiya s’inquiète pour sa mère qui sombre peu à peu dans la dépression. Un jour, elle surprend sa mère et sa nourrice en train de se disputer. Sa mère finit par craquer et, en pleurs, supplie pour rentrer à Kyôto pour revoir son véritable fils. Iemochi surprend le conflit familial et préfère s’éclipser plutôt que de s’en mêler. Néanmoins, elle se doute à quel point sa belle-mère souffre et décide de l’aider. Chikako, elle, regrette que sa mère ne l’aime pas et ne pense qu’à son frère...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deux sujets préoccupent le shôgun ici : les problèmes familiaux de Kazunomiya et la politique du pays vis-à-vis des étrangers. En ce qui concerne les conflits politiques, on n’assiste pas à de réelles actions violentes mais les conversations qui ont lieu sont tout à fait intéressantes car elles remettent en question l’équilibre du pays et les obligations du shôgun. Les considérations familiales sont elles aussi très intéressantes car elles apportent de l’émotion de par les blessures psychologiques très vives des personnages et, surtout, elles remettent elles aussi beaucoup de choses en cause. La relation entre le shôgun et le prince prend ainsi une tournure inattendue et les deux jeunes femmes agissent de concert pour maintenir l’ordre et survivre. Encore une fois, le récit avance avec intelligence, surprise et délicatesse, la tension ambiante insuffle beaucoup d’intensité et on n’en perd pas une miette. Vivement la suite !