L'histoire :
Cela fait maintenant quelques mois qu’Arikoto est arrivé au pavillon des hommes et celui-ci s’est apparemment habitué à sa nouvelle vie. De plus, il passe ses nuits à partager la couche de Iemitsu et c’est bien là ce qui préoccupe Kasuga no Tsubone : depuis le temps, la jeune femme aurait du tomber enceinte et il n’y a toujours pas d’héritier en vue. Aussi, Kasuga no Tsubone décide de prendre les devants pour forcer les choses. Au même moment, Sutezô se fait réprimander par son paternel qui lui reproche de trop traîner avec les filles plutôt que d’aider à la boutique. Pourtant, le jeune homme refuse d’écouter : il préfère largement vendre ses charmes car, en plus d’être plus agréable que de travailler, cela lui rapporte nettement plus. Un peu plus tard, alors que Sutezô se promène en ville avec l’une des habituées, Kasuga no Tsubone aperçoit le jeune homme et est frappée par sa ressemblance avec Arikoto. A la nuit tombée, la vieille femme vient donc trouver Sutezô pour lui proposer d’entrer au service de sa majesté. Celui-ci accepte mais il est loin de se douter qu’il va devoir servir d’étalon et, de son côté, Arikoto ne se doute pas non plus du sacrifice qu’il va devoir demander à Iemitsu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le flash-back entamé dans le volume précédent se poursuit ici en nous montrant l’évolution de la relation entre Iemitsu et Arikoto, amants au destin malheureux, ainsi que les évènements qui ont conduit à l’arrivée officielle d’une femme shogun au pouvoir. Alors qu’Iemitsu commence enfin à se sentir heureuse et à apprécier sa condition de femme, la réalité revient pourtant rapidement semer la zizanie : la jeune femme doit absolument tomber enceinte pour offrir un héritier au pays et, Arikoto n’arrivant pas à s’acquitter de cette tâche, il va devoir accepter de laisser la femme qu’il aime partager la couche d’autres hommes alors qu’elle-même ne le veut pas. Parallèlement à cela, la maladie surnommée « la variole du tengu » continue de faire des ravages : le nombre d’hommes continue de baisser et, comme si ce malheur ne suffisait pas, la famine envahit le pays. Conflit politique, amour et trahison sont donc au programme de ce volume qui s’avère toujours aussi prenant que les autres. Dans l’ensemble, les graphismes sont relativement corrects mais toutes les planches ne bénéficient pas du même soin. De plus, le découpage est un peu plus dynamique et, si certaines cases sont très épurées, les décors sont tout de même un peu plus nombreux que dans les deux volumes précédents. Au final, l’histoire continue de captiver et on guette la suite avec attention.