L'histoire :
- En traversant une forêt, Kuro croise la route d’un autre voyageur épuisé qui se rend à la ville la plus proche. Elle accepte de le guider et ce bout de chemin va changer la vision de l’homme...
- Loin de toute ville et ayant besoin de s’abriter de la pluie, Kuro, Sen, Nijuku et Sanju trouvent refuge dans une étrange maison abandonnée au milieu de la forêt. Les pièces y sont remplies de tableaux et de miroirs accrochés aux murs et Kuro a l’impression d’être observée. Le lendemain matin, au moment de repartir, Sanju se cache et se retrouve seule dans une pièce face à un miroir. Là, son reflet lui parle et la petite fille s’approche. Soudain, elle bascule de l’autre côté tandis que son reflet prend sa place et se fait passer pour elle auprès de Kuro...
- Kuro entend parler d’une forêt d’où on ne peut ressortir une fois qu’on s’y est aventuré. Pour savoir de quoi il retourne, la jeune fille décide de s’y rendre. Comme prévu, Kuro et les autres sont rapidement coincés, incapables de trouver une sortie, mais ils découvrent une maison au cœur de la forêt. Là, ils retrouvent Kei, le voyageur à moto, qui s’est lui aussi fait avoir par la forêt, mais également la jeune femme qui réside sur place et qui les accueille. Cette dernière est un robot qui s’occupe de la maison en attendant le retour de son maître, parti depuis plus de 80 ans...
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Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après plusieurs années d’interruption au Japon, le manga a finalement repris et ce troisième tome a donc pu voir le jour. Si en France, on espérait depuis 3 ans de pouvoir un jour lire la suite du manga (rien n’était moins sûr), il faut bien avouer que la lecture ne se montre pas tout à fait à la hauteur de nos attentes. Certes, les flash-backs et certaines aventures sont aussi intéressants que par le passé, néanmoins le reste du temps le voyage se montre moins poétique, les rencontres moins passionnantes, l’empathie passe moins avec Kuro... Les dialogues ne fonctionnent pas aussi bien, et certains semblent même incohérents. Malgré tout, la lecture reste intéressante, surtout passée la première moitié, la seconde se concentrant un peu plus sur l’histoire personnelle de Kuro. Il faut dire que la première partie du tome est un peu trop répétitive : Kuro découvre un mystère ou une légende racontée dans la région où elle passe et la jeune fille fait la lumière sur l’affaire. Pourtant, l’originalité de certaines idées évite que l’on se lasse. Des hauts et des bas donc, heureusement les graphismes gothico-SD dans l’univers steam-punk mis en place par l’auteur gardent leurs qualités. Le trait est rond et simple mais efficace, et l’auteur fait des merveilles dans les passages les plus sombres, notamment grâce à sa mise en scène et à son sens du cadrage. Par ailleurs, des pages couleurs parsèment encore une fois ce volume, et la colorisation aussi est gérée de main de maître, les tons « passés » collant parfaitement à l’ambiance. La fin du tome propose un rebondissement plus énorme que jamais, qui sonne presque comme une fin de série en queue de poisson. Heureusement, il semble que la série continuera au-delà de ce troisième tome. Mais faudra-t-il encore 3 ans pour cela ?
