L'histoire :
Cet album regroupe les épisodes 140 à 171 :
Pendant que Konoha se reconstruit, Orochimaru souffre et est paralysé au niveau de ses bras. Les malheurs de Konoha ne sont pourtant pas finis. Deux ninjas arrivent pour s’emparer de Naruto. Il s’agit de Kisame Hoshigake, et d’Itachi Uchiwa. Ce dernier n’est autre que le grand frère de Sasuke, celui-là même qui a assassiné ses parents et que Sasuke veut retrouver pour venger sa famille. Surpuissants et dangereux, ils arrivent à battre Kakashi mais doivent rebrousser chemin quand tous les autres professeurs arrivent, dont Gaï, spécialiste du Taijujitsu. Konoha est donc à nouveau menacé et affaibli par la mort du Hokage. Les professeurs se sont concertés et ont donc décidé de nommer Jiraya, l’un des trois ninjas de la légende, comme successeur. Cependant, le fantasque shinobi refuse le titre et pense plutôt que Tsunade, la deuxième ninja de la légende, fera beaucoup plus l’affaire même si elle a depuis longtemps quitté le village de Konoha. Jiraya part donc à sa recherche pour lui proposer le rang d’Hokage et emmène Naruto avec lui pour parfaire son entraînement. Dans le même temps, Orochimaru sait qu’il ne lui reste plus qu’une dernière solution : faire appel aux talents médicaux de Tsunade pour le soigner totalement. Le périple de Jiraya va être donc plein de dangers mais Naruto ne peut plus reculer... s’il veut un jour devenir un Hokage !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après des épisodes tonitruants et pleins d’actions, on s’attendait à avoir des passages de transition avec quelques longueurs. Pourtant, il n’en est rien dans ce tome 5, bien au contraire. Pas le temps de respirer : après avoir évacué la menace d’Orochimaru, voilà que de nouveaux dangers se rapprochent de Konoha ! Là encore, les « méchants » ont un charisme incroyable et donnent un suspense époustouflant à l’histoire. Difficile de faire pire que le répugnant Orochimaru avec son visage fin et ses traits de serpent (du Marilyn Manson avant l’heure !). Pourtant, de nouveaux ennemis tout aussi redoutables apparaissent : Kisame Hoshigake est formidable de force et de cruauté et incarne à merveille le requin dont il a les pouvoirs. Itachi est un être à part puisqu’on imagine qu’il va prendre bientôt une place importante dans le récit, vu qu’il est lié à Sasuke. Son visage froid et ses capacités démoniaques font également frémir. Heureusement, à cette galerie de vilains impressionnants, Masashi Kishimoto y oppose deux grands guerriers : Jiraya et Tsunade... sans oublier l’incroyable potentiel de Naruto qui ne fait que grandir. Cette avalanche de personnages surpuissants va bien évidemment donner lieu à de nouveaux combats spectaculaires à la fin du volume : si l’histoire de Naruto est un feu d’artifice d’émotions et d’humour, de suspense et de tensions, les combats en sont le bouquet final. Avec beaucoup d’art et de maîtrise, l’auteur tisse une nouvelle histoire tout aussi passionnante que la précédente sans pour autant diminuer l’action qui arrive régulièrement. La lecture est fluide et variée ; entre les galipettes de Jiraya, l’entraînement de Naruto, les intrigues d’Orochimaru et la chasse à l’homme opérée par Itachi. Variant avec talent humour et scènes graves, l’auteur aime également à revenir constamment sur le passé de ses personnages pour mieux comprendre leurs motivations : la souffrance de Tsunade, la naissance de la légende des trois ninjas, les pouvoirs diaboliques d’Orochimaru et la solitude de Naruto. La découverte de la belle (et plantureuse) Tsunade apporte un plus au récit puisque son histoire est émouvante. Ses pouvoirs sont également impressionnants, subtil mélange d’une terrible guerrière et d’une fragile jeune femme. Ses états d’âme et sa relation particulière avec Naruto sont dignes d’intérêt et pleins de finesse. De plus, le suspense est toujours de mise puisqu’on ne sait pas si sa nature positive prendra le dessus ou si elle va rejoindre le côté maléfique d’Orochimaru. On peut juste regretter que les nombreux flashbacks de l’histoire soient trop répétitifs et systématiques, ce qui perd fortement de son impact émotionnel. Le dessin se fait de plus en plus simple mais efficace avec un subtil travail de l’encrage et des zones d’ombre. Même si les décors sont peu nombreux, il arrive que Kishimoto offre des cases d’une ville entière superbement réalisée. Certains gros plans sont également de véritables chocs et viennent intensifier le côté dramatique du moment. Naruto s’impose de plus en plus comme un véritable ninja de classe supérieure mais aussi comme un maître du shônen.
