L'histoire de la série :
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le Japon n’est autorisé par la constitution pacifique qu’à posséder une force d'autodéfense. C’est donc une révolution lorsque, dans les années 2000, le navire de guerre japonais baptisé Mirai quitte son port d’attache pour rejoindre les forces armées américaines à Hawaï, en vue d'une intervention dans la guerre en République d'Equateur. Loin des conflits politiques et des contestations, les marins du Mirai mettent le cap sur leur destination. Mais un orage magnétique imprévu va dérégler les appareils de mesure du Mirai. C’est alors qu’il se retrouve au beau milieu de la bataille de Midway, le 5 juin 1942 !
L'histoire :
Malgré sa puissance d'un autre temps, le navire de combat Mirai est sous-employé par les autorités japonaises de 1942. Sur le point d'être envoyé sur une île perdue du Pacifique pour un mouillage oisif, les marins du Mirai veulent sauver d'autres vies comme ils l'ont déjà fait à plusieurs reprises. Deux îles japonaises, les Aléoutiennes, sont justement sur le point de se faire attaquer par les Américains. En effet, depuis le retrait de Guadalcanal provoqué par le Mirai, ces derniers ont 6 mois d'avance sur leurs opérations. Seul un navire équipé de la technologie de pointe du XXIe siècle pourrait mener à bien une évacuation rapide de ces îles, mais il faut pour cela convaincre l'amiral Yamamoto. Contre toute attente, ce dernier accepte mais avec pour condition d'accueillir à bord un officier un peu spécial, celui-là même qui a déjà essayé de couler le Mirai. Côté soleil couchant, le capitaine Taylor ne se remet pas de l'attaque qu'a menée contre lui le Mirai. Il veut à tout prix en savoir plus sur ce navire au comportement étrange capable de détruire en un coup un fleuron de la marine américaine. Mais pour l'instant, c'est aux Aléoutiennes qu'il doit se rendre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un épisode mandchou un peu difficile à suivre pour qui ne connaît pas l'histoire du Japon, Zipang revient aux sources : les navires de guerre, la domination électronique dans les combats navals et le sauvetage périlleux de soldats promis par l'état major japonais à une mort certaine. Petite nouveauté qui ajoute un peu de piment, cette fois le côté américain sait de quelles prouesses est capable le Mirai et y est partiellement préparé. Du coup, la mission humanitaire se corse d'autant. Cette chasse dans le Pacifique, vue à travers le regard des hommes qui la vivent, donne à ce tome un nouvel intérêt et un suspens qui avait été un peu éclipsé. Pour ne rien gâcher, la réalisation est très bonne. Elle manque certes un peu de dynamisme mais ce compromis est nécessaire pour nous faire comprendre les règles du combat en mer. Le dessin de Kawaguchi est toujours aussi agréable, et finalement ce tome presque cinématographique relance sur une série qui avait fini par s'embourber un peu.
