L'histoire :
Faisant le service dans le petit restau de nouilles de son grand-père, Gekkô est totalement débordé de travail lorsque Hachi-Kazuki, la princesse au bol, complétement paniquée, vient le trouver : un ennemi arrive du monde des contes pour s’en prendre à Issun-Bôshi, le petit-bonhomme qu’elle trimballe caché dans son bol depuis son arrivée dans le monde des humains. Mais Gekkô trouve Issun-Bôshi arrogant et insupportable et refuse de se battre pour lui. Pour qu’il comprenne son histoire, la princesse l’emmène alors dans une librairie où le jeune homme pourra trouver un livre de contes contenant celui d’Issun, mais ils n’ont finalement pas le temps de la lire car Engekibu passe un coup de fil alarmant à Hachi-Kazuki : un monstre vient d’apparaître et de l’enlever après avoir fait un trou gigantesque dans une des côtes du Japon avec un gourdin géant ! Et a priori, le monstre obéit aux ordres de la princesse du conte, la fiancée d’Issun ! Grâce au maillet magique du conte, le monstre apparaît alors aux côtés de Gekkô et d’Issun, mais le jeune homme qui vient d’apprendre la traîtrise du petit homme envers sa princesse refuse de se battre pour le défendre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second volet s’inscrit dans la lignée directe de son prédécesseur en nous présentant deux nouvelles aventures basées chacune sur un conte précis mais toujours sans que le récit ne développe un aspect plus long terme. Cette fois, Gekkô va devoir faire face à un monstre issu du conte « Issun-Bôshi, l’enfant-pouce », un Tom Pouce japonais bien connu dans l’archipel, avant que Cendrillon elle-même ne débarque dans notre monde, mais cette partie verra sa suite dans le prochain volet. L’originalité des deux histoires est que ce ne sont pas les monstres qui sont pour une fois les grands vilains mais plutôt les princesses. Vu que le coup de Lune qui rend fou les personnages des contes peut toucher n’importe qui, il est réjouissant que l’auteur ait ainsi prit le parti de ne pas forcément se montrer manichéen. D’ailleurs, et c’est aussi le point le plus intéressant de ce volume, le petit Issun-Bôshi qui accompagne le héros depuis le début, s’il est lui-même le héros de son propre conte, n’est pas exempt de fautes, loin de là, puisque c’est sa traîtrise qui est à l’origine de son histoire. Le sujet développé pointe particulièrement du doigt cette partie de l’histoire souvent oubliée et rend ainsi le débat plutôt intéressant lors du combat, surtout qu’en apprenant cela, Gekkô n’a plus trop envie de se battre pour défendre le « gentil » contre le « méchant »... Malgré tout, une fois qu’on a compris où le mangaka voulait en venir, c’est-à-dire assez tôt, le développement reste tout de même assez convenu. La narration est tantôt décalée (et donc originale, par exemple lorsque l’auteur part de l’histoire des dinosaures pour faire un parallèle avec la situation actuelle !), tantôt un peu décousue et maladroite. Les graphismes sont du même acabit : parfois pleins d’originalité et de personnalité grâce au trait particulier du mangaka, et parfois avec un rendu raté ou bien peu lisibles. Entre les deux aventures, on a également le droit à un chapitre plus posé et amusant où l’on découvre le quotidien difficile de la princesse au bol dans le monde des humains et la fin du tome nous réserve encore une fois quelques bonus sympathiques comme des quizz idiots réalisés par l’auteur et ses assistants. Le constat final est donc le même que pour le premier opus : parfois originale et décalée, la série manque tout de même un peu de fond et de soin, mais réussit tout de même à garder notre attention et à nous faire attendre la suite.
