L'histoire :
Japon, époque Sengoku. Le roi-démon Oda Nobunaga meurt suite à la trahison de son propre vassal et est remplacé à la tête du pays par Hideyoshi Toyotomi dont la politique de renforcement économique et militaire est un prétexte pour assouvir sa domination sur le peuple. Seulement, son armée doit se confronter à celle d’un homme redoutable surnommé le dragon borgne : Masamune Date. Le lendemain d’une bataille, Masamune est en train de s’entraîner dans une forêt quand il apprend que des paysans volent les armes de son armée. Il va donc voir de quoi il retourne et tombe rapidement sur les voleurs. Le groupe transportant les armes s’enfuit car Itsuki, une demoiselle armée d’un maillet géant, assure leur protection et se dresse face à Masamune Date et ses samouraïs. Itsuki ne reconnaît pas Masamune, aussi celui-ci en profite pour faire semblant d’être battu par la demoiselle et découvrir le repaire des voleurs...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Adaptation du jeu vidéo éponyme de type Beat them all, Sengoku Basara Samurai Heroes - Roar of dragon se déroule dans un Japon féodal et nous raconte l’affrontement entre les armées de Masamune Date et Hideyoshi Toyotomi pour prendre la tête du pays et bâtir un monde correspondant à leur idéal. Hélas, la tentative pour proposer un récit de grande envergure est ratée et on lit l’ensemble avec une certaine consternation. Déjà, aucune intrigue ne se dégage : on a certes une présentation du contexte et des desseins finaux des personnages mais c’est tout. Le reste du volume se contente d’enchaîner des combats sans transition digne de ce nom, on ne suit aucune progression d’une armée ou d’une autre, et on a donc du mal à saisir une quelconque avancée de l’histoire. Quant aux scènes d’action, qui devraient du coup revêtir un caractère important, elles ne durent jamais longtemps et se reposent essentiellement sur les poses des personnages. Ceux-ci sont d’ailleurs antipathiques et ont des comportements ridicules : ils prennent la pose sans raison particulière, changent d’avis en un rien de temps, Masamune répète certaines de ses phrases en anglais à tout bout de champ, d’autres ont l’air plus amoureux de leur chef que loyaux et donnent l’impression de se retrouver dans un yaoi... Au final, niveau personnages, on a donc le droit à un ramassis de stéréotypes sur pattes pas attachants. Quant aux graphismes, le rendu est assez plaisant grâce à une fluidité de l’ensemble et un soin généralisé. Les protagonistes sont expressifs et ne manquent pas de charisme mais on devra repasser pour la virilité de certains... Bref, sur les trois volumes que compte cette série, ce premier est fort décevant et ne donne pas envie de lire la suite.
