L'histoire :
Une jeune fille nommée Haruka est assise entre deux hommes à l’intérieur d’une voiture. En regardant à l’extérieur, elle aperçoit un homme et se jette alors brusquement du véhicule. En arrivant à sa hauteur, elle lui demande de l’aide et l’emmène dans une ruelle. Quelques instants après, les hommes de la voiture sont là : ce sont des yakuzas et ils veulent que Haruka revienne avec eux. Le type sollicité par la jeune fille, Mamoru, est non voyant. En tout cas, c’est ce qu’il laisse croire puisqu’il arrive à voir les contours des formes à l’aide d’un dispositif électronique spécial. Haruka le supplie alors de l’aider et lui propose même de lui donner tout ce qu’il veut et ce, jusqu’à ce que la mort les sépare. Cela amuse quelque peu Mamoru qui demande alors aux yakuzas de déguerpir. L’un d’eux se rue alors sur lui mais sans succès car, en un coup, le protecteur d’Haruka le réduit à l’impuissance. Les autres hommes, en voyant la facilité avec laquelle Mamoru est venu à bout de leur partenaire, décident de sortir leurs armes à feu. Mamoru sort alors de sa canne une épée très fine…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Débutée en 2006, Jusqu’à ce que la mort nous sépare vous propose de découvrir le destin de Haruka, une jeune fille de douze ans possédant un don de prédiction tellement fiable que la mafia l’utilise pour toutes ses affaires. En rencontrant Mamoru, un homme au passé mystérieux, celle-ci va voir sa vie retrouver un sens. Ce premier volet en étonnera plus d’un tant les ressemblances et les emprunts à d’autres titres sont nombreux. Ainsi, Mamoru est un clone japonais de Matt Murdock, alias DareDevil, un aveugle aguerri aux techniques de combat. Il faut en plus rajouter à cela une petite dose de Zatoïchi (Delcourt) avec l’épée contenue à l’intérieur de la canne. Si ces références sont assez lourdes en début de récit, la suite trouve progressivement un ton plus personnel. L’action est soutenue, sur fond d’une intrigue bien menée. Les dessins possèdent une grande clarté et le découpage est rigoureux. Les séquences où l’on voit ce que voit Mamoru sont étonnantes et nous feront penser à Matrix, voire même à Tron. L’auteur progresse clairement entre le début et la fin du volume, ce qui nous promet une bonne marge de manœuvre pour la suite. Ce premier tome est étonnant, prenant et vraiment intéressant, à lire !