L'histoire :
Tandis que Mamoru s’explique de manière houleuse avec Ibuki, son remplaçant, sur les raisons de son départ et ce qu’il a fait durant son absence, Haruka explique les mêmes choses à Igawa dans le van. Lorsque ces derniers rejoignent les deux combattants, la jeune fille échange les lunettes d’aveugle de Mamoru contre la version avec ultrason et communicateur. Cela tombe bien : Ibuki a décidé d’en découdre, et retrouver la vue permettra à Mamoru de baisser en puissance et de retenir ses coups, contrairement à lorsqu’il est totalement aveugle et que ses autres sens sont beaucoup plus aiguisés. Le combat s’engage et Mamoru comprend rapidement les capacités de son adversaire : non seulement sa moto particulière permet de faire de grandes choses, mais il faut de plus être le meilleur des pilotes pour réussir à s’en servir comme le fait Ibuki ! Néanmoins, ce dernier n’arrive pas vraiment à tenir tête à Mamoru qui risque fort de le blesser gravement s’il se met à se battre sérieusement. Haruka demande donc à Igawa de trouver un moyen de les arrêter avant que cela n’arrive et ne dégénère. C’est le moment que choisi le créateur d’Elements Networks pour intervenir : celui-ci prend le contrôle d’un des haut-parleurs du van et leur demande d’arrêter. Il explique alors à Mamoru que s’il ne veut pas qu’en guise de punition pour sa désertion, l’organisation le livre aux autorités, il devra démanteler le clan de yakuzas Kahukô dans les deux semaines à venir. Cela semble être une tâche impossible en si peu de temps et sans information, mais pourtant Mamoru accepte le marché...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouveau tome commence sur les chapeaux de roues avec un duel sabre / moto intéressant, bien que l’auteur n’ait pu exploiter le concept à fond (les deux adversaires ne pouvant pas s’entretuer et donc se lâcher vraiment), et des révélations d’entrée de jeu. On découvre l’homme qui a créé l’organisation pour laquelle travaillent Mamoru et les autres, et cet homme mystérieux sera d’ailleurs présent en trame de fond tout au long de ces chapitres dans lesquels on en apprend beaucoup sur lui. On découvre aussi pas mal de choses sur le passé de Mamoru, ce qui enrichit quelque peu le personnage et permet de mieux le cerner tout en lui donnant une crédibilité certaine. Le reste du tome entame la lutte du samouraï contre un clan entier de yakuzas et il faut dire que l’auteur nous surprend dans la manière d’amener les choses, et c’est tant mieux. Les planches sont toujours d’un très bon niveau même s’il est vrai que ce n’est pas le meilleur volume de ce point de vue là (il y a même quelques maladresses qui traînent de-ci de-là). C’est surtout la mise en scène, le choix des plans et du découpage qui jouent pour beaucoup dans les scènes d’action qui sont par contre cette fois peu extraordinaires par rapport à ce que l’auteur sait faire, même s’il est vrai que les passages où la moto entre en action restent tout de même assez intéressants. Comme toujours, on ne s’ennuie pas un seul instant tandis que l’on reste accroché aux événements sans lever le nez du manga. Malgré les apparences, il s’agit tout de même d’un volume de transition et la dose d’action sera probablement encore plus intense dans le volume suivant. L’auteur a su rebondir sur son scénario pour le rallonger sans que cela paraisse injustifié et on attend donc impatiemment de lire la suite (d’autant que les toutes dernières pages intriguent fortement), qui n’arrivera malheureusement que dans plusieurs mois vu que l’édition française a désormais rattrapé la japonaise.