L'histoire :
Kinjiro a décidé de se lancer dans l'humour afin de redonner un semblant de joie de vivre à sa meilleure amie Kiriko qui, depuis qu'elle a été agressée dans la rue, ne sort plus de chez elle. Pour ce lycéen connu pour ses dons de bagarreur, le changement n'est pas simple. Ses blagues tombent à l'eau et il ne comprend pas comment provoquer des rires chez les gens. Heureusement, il a trouvé en Yayoi, une timide jeune fille de sa classe, le maître parfait. Celle-ci envoie ses blagues depuis quelques mois à une émission spécialisée qui ne cesse de vanter ses qualités. Celle-ci préfère cependant se cacher sous un pseudonyme. Tous les jours, durant la pause déjeuner, Kinjiro s'entraîne dur sur les thèmes imposés. Seulement, ce revirement de comportement n'est pas très bien compris par les copines de Kuriko qui trouvent inadmissible que Kinjiro passe son temps à s'amuser. Une bande de voyous d'un autre lycée est d'ailleurs du même avis et vient régler ses comptes avec l'apprenti-humoriste...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est toujours étonnant de voir combien certains auteurs aiment changer de genre entre chaque série. Après le shônen déjanté qu'était Run Day Burst, Yûko Osada s'essaie ici au seinen avec Kid I Luck, une série en trois tomes qui se focalise sur les humoristes. En effet, le héros, Kinjiro, essaie de devenir drôle pour redonner le sourire et la confiance à sa meilleure amie. Le pitch est simple et, après une mise en place quasi sans faute dans le premier volet, nous avons droit à une suite encore meilleure. Le mangaka est connu pour ses récits dynamiques. Il répond une fois de plus présent avec une histoire menée à cent à l'heure. Loin d'être expéditive, celle-ci est au contraire énergique. Et comme la volonté première de l'artiste est de proposer un récit drôle et empli de bonne humeur, on ne s'ennuie à aucun instant. La motivation du héros à vouloir trouver sa voie est un classique du manga mais, lorsque cela est aussi bien fait qu'ici, nous applaudissons à tout rompre. Kid I Luck est enthousiasmant dans le fond mais aussi dans sa forme. Yûko Osada a su affiner son style pour une approche moins cartoon, plus semi-réaliste, et cela lui convient très bien. Sa capacité à passer des émotions à travers son dessin reste toujours l'une de ses grandes forces. Le second tome de Kid I Luck est du bonheur sur 212 pages !
