L'histoire :
En se baladant sur le campus avec Reiko et Motoko, Sora croise deux filles qui font encore semblant d’être maltraitées lorsqu’elles croisent un garçon et qui font comme si elles ne connaissaient pas leur sauveuse. Cela énerve Reiko qui explique la situation à Sora : en jouant ainsi la comédie, les filles libérées évitent de se faire remarquer et harceler par d’autres garçons puisqu’on ne les différencie pas des autres. Leur conversation est interrompue par une collégienne, Hiyo, qui saute dans les bras de Sora. Cette dernière l’a sauvée récemment et Hiyo a décidé pour sa part de rejoindre le groupe de Sora au lieu de faire comme la plupart des autres filles. Hiyo a l’air très attachée à Sora et déclare même qu’elle l’aime plus que comme une simple camarade. Pourtant, Sora trouve que quelque chose ne va pas : aucun symbole n’est apparu sur l’arme de la collégienne lorsqu’elle l’a eue en main, alors que c’est ce qu’il se passe d’habitude à chaque fois qu’une jeune fille a une entière confiance en elle. Plusieurs fois, Sora remarque des sous-entendus étranges dans les compliments de Hiyo et ne sait quoi penser. En y réfléchissant, Reiko se rappelle que la grande sœur de Hiyo était aussi dans l’établissement il y a quelques années, et qu’elle aussi a tenté de s’opposer au système phallocrate. Malheureusement, cette dernière a été tellement passée à tabac qu’elle a terminé à l’hôpital et qu’on ne l’a jamais revue. Y aurait-il un lien ? Le lendemain, Sora découvre que la plupart des filles qu’elle a sauvées se sont fait agresser. Le seul moyen qu’a eu l’agresseur de les connaître était de voler la liste détenue dans la chambre de Sora, et la seule qui aurait pu faire cela est Hiyo...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours dans la mouvance du tome précédent où la situation se compliquait pas mal et mettait en scène des relations de moins en moins manichéennes, ce quatrième volet amène donc encore une fois de nouveau protagonistes et de nouvelles avancées scénaristiques. Tout d’abord, Sora fait la connaissance d’une nouvelle alliée, Hiyo, une jeune fille dont la grande sœur avait quelques années auparavant essayé elle aussi de s’attaquer aux injustices du système. Seulement, Hiyo s’avère bien vite essayer en réalité de mettre fin aux agissements de Sora. Cette dernière va à travers ces événements comprendre plusieurs choses : la situation est bien plus grave et ses agissements bien plus importants qu’elle n’aurait pu le penser, mais aussi qu’elle ne sait pas ce que pensent vraiment les gens de son projet de sauvetage, qu’il s’agisse des filles ou bien des garçons. Ces derniers ne sont en effet pas tous pour le système phallocrate mis en place, et Sora va désormais se mettre à se demander s’il ne faudrait pas également sauver les hommes dont la plupart ne joue finalement le jeu qu’à cause de la peur que leur inspire le système... Bref, ce sont encore pas mal de choses qui nous sont proposées ici et qui font convenablement évoluer l’histoire. La fin du tome amène d’ailleurs une accélération du mouvement lorsque Sora découvre que sa meilleure amie qui a disparu depuis quelques jours est retenue en otage par le conseil et subit des sévices, mais ce qu’il va se passer alors est assez surprenant et loin de ce qu’on attendait... A deux tomes de la fin de la série, on laisse donc cette fois l’héroïne dans une situation assez désespérée et il nous tarde de savoir comment elle va pouvoir s’en sortir.