L'histoire :
Evanouie, Sora se remémore une partie de son passé qu’elle avait occulté. Lorsqu’elle était enfant, après avoir rencontré Tsuki, un traumatisme lui a en effet fait oublier qu’elle avait déjà rencontré le nouveau dirigeant d’Iwahijiri. A l’époque, l’ancien dirigeant se savait condamné et avait confié à son fils Karin que leur entreprise jouait le rôle du roi maléfique dans le conte « Le chemin du paradis » : un méchant nécessaire à l’histoire, mais qui en réalité est gentil. Ni lui ni son fils n’étaient en réalité misogynes, sans pouvoir l’avouer aux membres de leur entreprise. C’est pourquoi le père de Karin souhaitait trouver quelqu’un qui jouerait le rôle du chevalier du conte, un chevalier capable d’aimer aussi les méchants. Pour expliquer ce dont il parle à son fils, il lui donne alors une analyse du conte assez peu répandue mais qui donne un éclairage tout à fait inédit concernant la fin... De son côté, Tsuki est une petite fille très intelligente et qui méprise les autres enfants qui sont incapables de la comprendre et la rejettent. Un jour, elle fait la connaissance de Sora, et cette dernière l’accepte immédiatement. Au fil du temps, Tsuki développe des sentiments envers sa seule amie et ne supporte pas de la voir discuter avec les autres enfants sans jamais remettre en cause leur point de vue. La petite fille va alors faire croire que son père la bat pour que Sora devienne son prince et reste toujours à ses côtés, comme dans le conte « Le chemin du paradis ». L’homme étant un développeur phare chez Iwahijiri, Karin va bientôt avoir vent de l’affaire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce dernier opus commence par un chapitre entier dédié au passé de Sora et Tsuki, mais aussi de Karin. Le flash-back est intéressant mais, présenté comme un rêve de Sora, il mélange pourtant les souvenirs de cette dernière avec d’autres qu’elle ne peut pas connaître, ce qui manque un peu de cohérence. Néanmoins, à partir de là, tous les éléments de l’histoire qui nous paraissaient encore flous s’éclaircissent, les pièces du puzzle s’emboîtent, et tout s’explique enfin. Dès lors, le reste des chapitres va s’occuper d’amener la conclusion de l’histoire concernant chacun des personnages. On regrette un peu que le retournement de situation soit si soudain, de même que certains protagonistes changent d’avis un peu trop rapidement. Mais ce ne sont que des détails, le plus problématique étant plutôt la révélation que fait Sora aux élèves de l’académie toute entière et qui ne nous est tout simplement pas communiquée, Tsuki qui s’énerve tellement qu’elle en pleure du sang, ou encore les raisons derrière le comportement des dirigeants d’Iwahijiri qui ne sont pas vraiment crédibles. Malgré tous ces soucis scénaristiques, on passe étonnement un bon moment et on apprécie finalement le déroulement qui fait la part belle aux sentiments des divers protagonistes de l’aventure. On a même droit à un épilogue pour conclure définitivement les choses, auquel s’ajoute une petite série de strips humoristiques autour de cette conclusion... Malgré les incohérences et le rythme un peu précipité, cette fin est donc tout de même sympathique et a au moins l’avantage de proposer quelque chose qui sort des sentiers battus, que ce soit sur les révélations ou sur la romance finale inattendue. Un dernier tome moyen donc, mais qui finalement passe assez bien, à l’image du reste de la série. Certains apprécieront, d’autres seront désappointés par toutes ces révélations et la façon dont elles sont amenées. A tester, mais si vous avez aimé le reste de la série, il serait dommage de vous priver...