L'histoire :
Tetsunosuke vit son premier jour en tant que policier. Malheureusement pour lui, ça commence mal : le commissaire, un homme d’un certain âge, se jette sur lui pour lui faire des avances sexuelles. Au grand soulagement du jeune homme, ils sont interrompus par son assistante qui braque l’homme avec son arme afin de le calmer. Tetsunosoke est affecté à la circulation, bien qu’il ait demandé à occuper un poste à la criminelle. Son supérieur l’emmène alors pour lui expliquer sa mission. En chemin, ils croisent Chinatsu, une jeune femme venue se plaindre elle aussi de son poste. Celle-ci doit en effet faire la ventriloque avec une poupée afin de réaliser des spectacles pour enfants organisés par la prévention routière dans les écoles. Au passage, Tetsunosuke apprend que c’est le rôle qu’il va devoir tenir lui aussi et il commence à déprimer. En cherchant une marionnette dans la réserve, il tombe sur le doyen, un papy qui s’intéresse particulièrement à l’insigne du jeune homme. Celui-ci est en effet tout abîmé et Tetsunosuke lui avoue alors que c’était celui de son père, agent de police dans la campagne où ils ont vécu avant sa mort. Le papy fait alors tourner un élément de l’insigne et celui-ci s’ouvre pour révéler un symbole signifiant « mort ». Apparemment, les ennuis ne font que commencer pour Tetsunosuke…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Keishicho 24 est sans doute la meilleure série de Hideki Owada publiée à ce jour en France. Cet auteur est spécialisé dans l’humour absurde débordant de nekketsu, littéralement « sang bouillonnant », ce qui signifie que tout est excessif et démesuré, et que les personnages sont tous dévorés par une passion sans pareil dans tout ce qu’ils font. En clair, c’est du grand n’importe quoi, toujours plus fort et toujours plus absurde. Et ce premier volume en est peut-être l’exemple le plus frappant à ce jour. Il ne se passe pas deux pages sans que quelqu’un s’enflamme et que l’on explose de rire. La section de la circulation cache en fait une organisation secrète chargée des interventions musclées, et le héros, un abruti de premier ordre, passe son temps à finir à poil malgré lui pour résoudre tous les problèmes (!). La mise en scène est très bonne, usant et abusant de contre-plongées et autres effets de style pour donner de l’ampleur à la moindre action. Quant aux dessins, ils sont travaillés et l’auteur est un spécialiste pour exagérer les mimiques de ses protagonistes. On en redemande !