L'histoire :
Les Japonais sont en train de bombarder Shangaï et, si le gouvernement incite le peuple à résister, les habitants sont en train de quitter la ville en masse pendant que Yaya et Tuduo sont enfermés par Zhu. La demoiselle se dit qu’il serait possible de négocier sa liberté contre l’argent de sa famille mais Tuduo le lui déconseille : Zhu en profiterait pour arnaquer sa famille sans jamais la libérer. C’est alors qu’arrive Pipo, l’oiseau de Yaya, qui prévient la fillette que ses parents ont embarqué sur le bateau et qu’ils sont partis sans elle. Yaya refuse d’y croire et veut à tout prix retourner chez elle, dans le quartier de l’église Saint-Joseph, pour s’assurer de la situation. Quelques instants plus tard, Zhu fait irruption avec « Sauce d’huitres », et tous deux s’emparent de Tuduo et repartent avec lui. Zhu défait ensuite sa ceinture et se met à fouetter Tudo pour le punir avant de lui ordonner de trouver une idée pour s’enrichir. Tuduo suggère alors de piller les maisons abandonnées dans le quartier de l’église Saint-Joseph...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors qu’ils se rencontraient dans le premier volume, voici que l’histoire sépare déjà nos deux héros pour les suivre chacun de leur côté. D’un côté, on suit donc Tuduo (accompagné de Pipo) qui évolue dans Shangaï à la recherche des parents de Yaya : cette partie-là est surtout amusante car le garçon et l’oiseau ont bien du mal à communiquer. De l’autre côté, Yaya sert de sous-fifre à Zhu pour exécuter les corvées : là, le ton est plus dur et possède même un petit côté effrayant. Dans les deux cas, les personnages nous emportent dans leur aventure car ils se montrent très attachants et la narration est soignée. De plus, on voit en parallèle les ravages de la guerre et leur influence sur la ville ainsi que sur le parcours des jeunes gens dont la véritable aventure commence à la fin de ce volume. Les graphismes jouent un peu moins sur les registres de couleurs pour déterminer l’ambiance de l’histoire qui est néanmoins très bien retranscrite grâce à l’expressivité des personnages et les jeux de lumière. Les planches sont très fournies car les décors ne manquent pas de travail mais il est tout de même un peu dommage que la couleur ait pris le pas sur le soin des détails. Au final, l’aventure de Yaya et Tuduo commence réellement ici et ce volume nous donne envie de suivre la suite les péripéties de ces deux enfants.