L'histoire :
Chan veut échanger Yaya contre sa fille qui est retenue par un homme patibulaire. Désespérée et n’ayant pas d’autre échappatoire, Yaya saute de la falaise et tombe dans la rivière. Chan est catastrophée et craint que la petite ne soit morte. Si ce n’est pas le cas, Yaya a tout de même perdu connaissance et son corps inanimé flotte au fil des vagues. Elle échoue sur une berge et est récupérée par un renard qui passait par là et l’emmène à l’abri dans le creux d’un arbre. Zhu, qui assistait de loin à l’échange grâce à ses jumelles, décide de partir sur la piste de Yaya. De son côté, Tuduo reprend connaissance à l’orphelinat. Pipo le somme d’aller chercher Yaya qui est en danger mais l’animal ne parvient pas à se faire comprendre du garçon. Heureusement, celui-ci est inquiet pour la fillette et s’apprête à partir à sa recherche. A peine sorti de l’établissement, il va cependant faire une étonnante rencontre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Très judicieusement sous-titré « Seule », ce sixième volet nous montre des personnages isolés en proie à l’inquiétude et au doute : Chan ne peut pas récupérer sa fille, Tuduo recherche avec angoisse Yaya (l’incapacité de communiquer avec Pipo étant un handicap pour les deux), la demoiselle est quant à elle amnésique et seule en forêt, Zhu la poursuit en solo... Même si le titre se réfère à Yaya, il est clair qu’il peut facilement s’appliquer à chaque personnage et les chagrins aussi bien que les peurs de chacun nous sont facilement communiqués. De plus, tous empruntent des chemins parsemés de dangers et où la guerre est plus que jamais présente, ce qui vient renforcer le désespoir des situations. Le récit est donc intense et dégage beaucoup de nervosité, nous maintenant en haleine et agrippé à chaque page. Les graphismes ne sont pas en reste et présentent toujours des pages remplies et de qualité. On notera surtout une variété des décors (forêt, ville, orphelinat...) que les changements météorologiques (soleil, pluie, neige...) et les jeux de lumière viennent sublimer. Vous l’aurez compris, on est une fois de plus conquis par La balade de Yaya qui s’avère toujours autant un récit d’aventure digne de ce nom.
