L'histoire :
Capturée par les hommes d’Hadès, Athéna est retenue prisonnière à Elysion. Seiya et les autres chevaliers, après de nombreux ennemis, arrivent enfin devant le Dieu de la mort mais sont impuissants face à lui. Ce dernier, au moment où il s’apprête à achever la déesse, voit un souvenir lui revenir : avant la dernière guerre sainte, Pégase était son ami... A cette époque, le grand Pope avait pressenti qu’un nouveau conflit allait avoir lieu et fit donc évoluer Dohko et Shion de chevaliers de bronze à chevaliers d’or. Annonçant aux deux promus que l’âme d’Hadès allait se réincarner dans peu de temps, Dohko s’était mis en tête de tuer l’humain dans lequel l’âme viendrait se glisser. Shion n’étant pas de cet avis fut même prêt à affronter son ami mais leur dispute ne dura guère qu’un instant. Peu de temps passa lorsque les deux chevaliers d’or croisèrent la route d’Alone, un jeune homme à l’apparence pure qui serait la réincarnation d’Hadès. Si Dohko hésita avant de frapper, il stoppa son geste en voyant un homme, le chevalier Pégase, s’approcher...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Episode G (chez Panini) et The lost canvas (chez Kurokawa), on aurait pu croire l’univers de Saint Seiya sclérosé, mais c’était sans compter sur Masami Kurumada qui en bon créateur de la saga originale et après avoir confié sa série à d’autres artistes fait un come-back retentissant en reprenant les exploits de ses chevaliers d’Athéna après leur confrontation contre Hadès. Si la saga s’était conclue sur la mort de Seiya, le mangaka est ici beaucoup plus évasif et reprend le titre lors de la confrontation finale entre le chevalier Pégase et le Dieu de la mort. Lorsque le regard d’Hadès croise celui de Seiya, il se remémore que lorsque son âme a investi son corps, il était l’ami d’un garçon lui ressemblant fortement. A partir de cet instant, l’auteur raconte les prémices de la guerre sainte et fait de Dohko et Shion les nouveaux héros de sa saga. L’histoire proposée par Kurumada est loin d’être efficace, les rebondissements sont grossiers et l’ensemble paraît bien peu crédible. Pourtant, la fibre nostalgique des fans les plus anciens des Chevaliers du Zodiaque vibre encore et les défauts finissent par être oubliés devant le souffle épique qui transparaît du titre. La grosse nouveauté de cet opus est qu’il est entièrement en couleurs. Celles-ci sont assez agréables et viennent enrichir le trait de Kurumada qui n’a guère évolué au fil des années, et reste au final très moyen. L'édition est, il faut le signaler, irréprochable puisqu'en fin de tome, les amateurs retrouveront une galerie de dessins de l'auteur. Loin d’être ultime, ce nouveau départ de Saint Seiya comblera certainement les nostalgiques mais ce seront bien les seuls.