L'histoire :
La princesse Asagi vient d’être enlevée à bord d’un bateau volant - une chose qui ne devrait pas exister dans cette époque - et Kyosha n’a rien pu faire. Tandis que la princesse se fait torturer, une shinobi s’infiltre sur le bateau. Cette dernière est au service de Tôko, la fiancée de Kyosha qui est devenue dans cette époque la femme du seigneur Oda... A terre, Kyosha et ses amis doivent quant à eux faire face à un autre souci : deux nouveaux Ha-Gun sont venus pour les anéantir. Lui et Katô engagent donc le combat mais les adversaires sont des plus puissants. De plus, l’un d’eux utilise des otages sur lesquels il a fixé des bombes. Ainsi, il s’en sert à la fois comme boucliers humains et comme armes vivantes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici le derniers opus de cette série au scénario un peu particulier qui proposait de raconter l’histoire d’un des premiers soldats cybernétisés de notre temps qui était envoyé par accident dans le passé, au Japon féodal où il allait être témoin de faits étranges et impossibles d’après l’histoire telle qu’on la connaît. Déjà, le pitch de départ était un peu spécial, d’autant que quelques lourdeurs (par exemple des scènes de sexe totalement injustifiées si ce n’est pour lancer la série auprès du lectorat masculin adulte à laquelle elle est destinée) et quelques étrangetés scénaristiques venaient plomber le tout (la façon dont les héros se retrouvent dans le passé, le fait que le satellite de communication parte avec eux, la princesse du passé qui se synchronise avec le satellite...). Mais le reste, bien que parfois confus avec la mise en place de nombreux clans et protagonistes, mélangeait intrigues politiques et combats cyber vs magie (techniques de ninjas et compagnie...) pour un résultat moyen mais tout de même lisible. Tandis que les volumes précédents vivotaient entre deux eaux mais nous laissaient entrevoir de nombreuses possibilités, ces derniers chapitres s’avèrent un peu décevants, d’autant que la fin est ouverte (ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose) mais semble un peu avoir été précipitée (manque de succès au Japon ?) et laissera certains lecteurs sur leur faim. On découvre, sans grande surprise, ce qu’est devenue la petite amie du héros dans cette ancienne époque et ce retournement de situation est des plus classiques et déjà-vu dans ce genre d’histoire. Au-delà de ça, le reste ne relève pas non plus la barre puisque de nouvelles étrangetés viennent s’ajouter avec des explications (enfin à peine) fumeuses sur la puissance du gros méchant de la série. Bref, tout cela sent le scénario pensé dans les grosses lignes mais en oubliant les petits détails qui font la différence entre un blockbuster sympa et un film de série B, voire Z. Avec de plus des graphismes, notamment les combats, qui ne sont pas non plus des mieux mis en scène cette fois-ci, la série se conclut (enfin, se conclut... de manière très ouverte quand même !) donc sur une mauvaise impression. On aura attendu depuis le début que l’histoire décolle vraiment sans vraiment y arriver et on oubliera donc bien vite cette série qui n’aura pas su tenir ses promesses.