L'histoire :
Numata se rend chez son acupunctrice, Tatsuko, qui fait des merveilles. Tout en lui plantant des aiguilles dans le dos, la femme se plaint du projet de boulevard périphérique du gouverneur. Elle s'emporte d'autant plus contre le politicien que celui-ci veut faire interdire la publication de ses mangas préférés. Le lendemain, un employé de la compagnie des eaux est retrouvé mort avec un pieu en acier dans la gorge. Les employés de Kurosagi ne peuvent emporter le cadavre mais entreprennent des recherches. Ils découvrent alors que plusieurs meurtres du même genre ont eu lieu le long du chantier du boulevard périphérique. Numata soupçonne alors son acupunctrice mais celle-ci se fait assassiner...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Trois nouvelles affaires attendent les employés de Kurosagi : un projet de construction de boulevard périphérique, un cadavre ambulant de militaire et un sac contenant les restes d'un enfant. Toujours glauques, les enquêtes autour de ces morts possèdent tout de même un brin d'humour noir et ne donnent pas systématiquement dans le lacrymal. En revanche, l'action est de mise car les Kurosagi se font plus d’ennemis que jamais et ceux-ci jouent dans la cours des grands. Mais ce qui fait réellement l'intérêt de ces affaires, plus que dans les volumes précédents, c'est leur contexte politique et les références à l'actualité : magouilles politiques, reconstruction de la ville après la guerre, occupation américaine, le nucléaire (notamment la catastrophe de Fukushima) et la protection des enfants maltraités. Tout cela est très instructif, bien pensé et dénominateur d'un système limité qui laisse à désirer. Cela nous invite bien entendu à la réflexion et nous interpelle sur de nombreux problèmes : qui a dit qu'on ne pouvait pas s'instruire en lisant des histoires de revenants ? Certainement pas les employés de Kurosagi en tout cas...