L'histoire :
Kujô, un japonais de 15 ans, fait ses études dans une école prestigieuse d’un pays frontalier de la France, de la Suisse et de l’Italie. Seulement, le garçon a bien du mal à s’intégrer et il n’a pas d’ami. Ce matin, il est chargé par une autre élève d’aller chercher du fromage et du jambon : bien que n’ayant pas envie de le faire, il n’ose refuser d’aller faire les courses. En chemin, alors qu’il est en train de rêvasser à la petite amie idéale, Kujô manque de se faire renverser par un motard qui vient s’écraser à côté de lui. Le garçon s’approche alors de l’homme et s’évanouit quand la tête du motard se détache et tombe sur le sol. Un peu plus tard, Kujô se réveille à l’infirmerie du lycée juste avant que l’inspecteur Greville de Blois ne débarque. Ce dernier, qui arbore une coiffure des plus étranges, accuse alors Kujô d’être l’assassin du motard qui était un membre du gouvernement. Kujô parvient heureusement à esquiver l’arrestation car l’inspecteur n’a pas de mandat et sa professeur le charge d’apporter des polycopiés à une autre élève, Victorica. Kujô s’exécute sans savoir que sa rencontre avec cette dernière va changer sa vie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le coup de la petite gothic lolita d’apparence toute mignonne mais au caractère exécrable qui aide la police à résoudre des crimes et qui va faire chavirer la vie de Kujô, un jeune homme ordinaire, n’est déjà pas très accrocheur et, dès le premier chapitre, on réalise que nos craintes sont fondées. Non seulement les personnages sont des stéréotypes (la beauté froide, le fils de riche imbuvable, le garçon serviable et naïf...), mais en plus les évènements s’enchaînent de manière trop précipitée ou, selon le cas, trop convenue. De plus, les divers crimes sont élucidés trop facilement et l’intrigue met un peu trop de temps à nous faire comprendre que tout est lié (sans compter que le mystère général n’est pas vraiment intéressant). Côté graphismes, la qualité est heureusement plus élevée que pour le scénario. Certes, les protagonistes sont très classiques, mais ils sont néanmoins expressifs et possèdent un certain charisme (sauf Kujô qui reste fade jusqu’au bout). La mise en scène est quant à elle soignée, notamment via un découpage dynamique, et les cases sont fournies (grâce à des décors ou du tramage de fond). Cependant, cela ne change rien au fait que la lecture n’est pas prenante mais, peut-être que la suite saura se montrer plus convaincante.