L'histoire :
Enfant, Nao vivait seule avec sa mère jusqu’à ce que cette dernière ne se remarie. La fillette, qui n’avait que 6 ans à l’époque, découvrit alors un monde luxueux car son beau-père était riche et fréquentait des gens importants. Hélas pour Nao, sa mère mourût deux ans plus tard de maladie. N’ayant aucun lien de sang avec son beau-père, Nao pensa qu’elle serait mise à la porte mais il n’en fût rien. Pourtant, elle conserva une boule au fond de son cœur... Les années passèrent et Nao entra au collège. Un jour, son beau-père se remaria avec une certaine Kyôkô. Les peurs de Nao refirent surface et toutes deux furent immédiatement en conflit. Cela fait maintenant six mois, et Nao a décidé de fuguer : elle passe tout d’abord deux jours chez une copine de classe avant de trouver refuge chez une domestique un peu pataude. Non seulement Nao se met alors à manipuler la domestique, mais en plus elle l’oblige à l’aider à faire croire à son kidnapping...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier opus particulièrement émouvant, cette courte série se poursuit cette fois avec l’adaptation manga d’un roman écrit par le scénariste lorsqu’il était encore étudiant. Ici, on découvre l’histoire de Nao, une jeune fille qui a perdu ses parents et vit avec son beau-père : le remariage de celui-ci ne va pas plaire à la jeune fille qui décide de fuguer et de faire croire à un kidnapping, mais la blague va déraper. Bien que le comportement de la belle puisse paraître capricieux, son background familial et sa détresse parviennent à la rendre attachante : finalement, il s’agit surtout d’un cri du cœur car elle ne veut pas être abandonnée. Son idée d’enlèvement est assez surprenante mais est bien amenée, si bien que cela semble assez naturel. La construction du mensonge sur le kidnapping est plutôt bien montée et assez originale, ce qui fait que notre intérêt est maintenu en éveil et notre curiosité est attisée par certains détails qui, en fin de volume, prendront une importance capitale. En revanche, on est un peu déçu par les quelques fautes d’orthographe qui peuplent les cases et par quelques détails scénaristiques (notamment la flagrante incompétence de la police) même si cela n’empêche pas de profiter de l’histoire en elle-même. Du coté des graphismes, les planches sont fournies, dynamiques et peuplées de personnages hautement expressifs. Même si, globalement, le niveau n’est pas aussi haut que pour le premier opus, ce second volet est donc tout de même une lecture intéressante.