L'histoire :
Au collège, Keigo est en train de se changer avec les autres garçons de sa classe quand l’un d’eux remarque les brulures sur le dos du jeune homme et commence à le taquiner sur le sujet. Keigo ne parvient pas à maîtriser sa colère et saute à la gorge de son camarade au moment où leur professeur arrive avec un nouvel élève, Asato. Le lendemain, l’assistance sociale mène son enquête sur la situation familiale de Keigo et ce dernier est placé en classe spécialisée. Là, il se retrouve avec d’autres élèves en difficultés, soit à cause d’un handicap léger soit pour problèmes d’intégration, et il se sent immédiatement mieux car personne n’est jugé. Peu après cela, Asato arrive à son tour dans la classe spéciale. Doué en cours et discipliné, celui-ci ne parle jamais et se montre très renfermé. Un jour, Keigo entend leur professeur parler avec un collègue et apprend qu’Asato est dans une famille d’accueil suite à l’emprisonnement de sa mère. N’habitant pas non plus avec ses parents, Keigo se sent proche d’Asato et comprend son mutisme. Un peu plus tard, Keigo découvre qu’Asato peut soigner les blessures des autres en se les transférant à lui-même et cela va faire naître une grande amitié entre eux ainsi que de dangereuses habitudes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Clôturant une trilogie de one-shots, ce troisième volet nous propose de suivre l’histoire de deux garçons à la situation familiale très difficile et qui, après s’être liés d’amitié, vont tenter de soigner les blessures des gens de leur entourage pour leur éviter les mêmes douleurs qu’ils ont subi. Le récit se rapproche de celui du premier volume puisqu’il présente des personnages tristes et peu attachés à la vie, avec un petit fond de fantastique (ici, le pouvoir de guérison d’Asato) et se montre tout aussi prenant. Il faut dire que les portraits dressés sont aussi réalistes que tristes et émouvants (mère en prison, père alcoolique et violent, familles d’accueil...) sans tomber dans le pathos pour autant : les victimes ne pleurnichent pas et pensent avant tout à épargner les mêmes problèmes aux autres. Si on suit Keigo et Asato dans leurs recherches de gens à soigner, c’est la relation des deux garçons qui fait surtout l’intérêt du récit : deux êtres perdus qui se pansent mutuellement leurs blessures physiques et psychologiques pour essayer d’oublier la réalité. Sombre mais mature, le scénario ne déçoit pas un instant et s’avère être une petite pépite comme on les aime et ce, même si le dénouement finale est assez prévisible. Graphiquement, il n’y a rien de particulier par rapport aux autres volumes : la qualité est de mise et on n’est pas déçu. Si vous ne l’avez pas encore fait, dépêchez-vous de découvrir cette trilogie qui vaut le détour !