L'histoire :
Contacté par la descendante de la famille Lovestar qui fut autrefois la famille royale de Vénus, Cobra se rend à son rendez-vous pour savoir de quoi il retourne et, déjà, le pirate de l’espace se fait attaquer par des tueurs. Il s’en débarrasse sans trop d’effort mais il remarque néanmoins que son psychogun arrive en fin de vie, comme le lui avait prédit son créateur il y a quelques années : à trop l’utiliser, celui-ci a fini par se fendre et il ne pourra plus tirer qu’une seule fois avant de tomber en miettes, ce qui arrive inévitablement sur la suite du trajet. Heureusement, cela ayant été prévu, un nouveau psychogun attend Cobra sur Terre... En attendant d’aller le récupérer, il se rend auprès de madame Lovestar qui lui expose sa requête : retrouver une bague comme celle qu’elle possède déjà qui, avec sa sœur jumelle, forme l’œil de Dieu, un trésor inestimable et surpuissant qui permettrait de régner sur l’univers tout entier. Mais c’est une trafiquante d’armes nommée Papillon qui possède l’autre et cette dernière est bien déterminée à obtenir celle de Lovestar pour conquérir l’univers à son profit. D’ailleurs, tandis que Cobra s’entretient avec la descendante royale, cette dernière aperçoit des insectes qui forment le mot « KILL » derrière le pirate. Elle se met alors à paniquer, persuadée qu’un tueur de Papillon est entré chez elle, et il va se trouver quelques instants plus tard qu’elle avait raison de s’inquiéter...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette fois, le constat est assez mauvais à cause de quelques incohérences graphiques un peu trop grosses, mais surtout à cause d’un scénario qui, s’il reste dans l’esprit de la série, est par contre très mal mis en scène et bien trop romancé à l’eau de rose (ou alors, de mauvaise manière) : Cobra tombe dans les bras d’une jeune fille et, après 5 minutes, lui promet amour éternel et renonce à son arme pour se retirer des affaires, réfléchissant philosophiquement sur la spirale mortelle de la violence et prenant conscience de la mort qu’il apporte sans cesse et qui navigue dans son sillage... Oui, bon, OK... Mais la prise de conscience ne colle pas du tout au personnage et est amenée beaucoup trop vite et avec des ficelles beaucoup trop grosses. Résultat : on n’est pas ému une seule seconde, et on n’y croit pas non plus ; cela sonne faux ! La plupart des autres retournements de situation sont d’ailleurs eux aussi bien trop gros ou improbables et cela gâche sérieusement la lecture de cet opus. En dehors de cela, certains éléments du scénario sont plutôt bien trouvés et viennent heureusement contrebalancer tout cela, tout comme les graphismes d’ailleurs. L’auteur produit encore de nouvelles trouvailles visuelles (les divers cyborgs, un joli jeu de lumière avec des tueurs à contre-jour à l’entrée d’une église donnant l’illusion d’une tête de mort géante, etc.) et nous offre de plus des décors travaillés, aux superbes couleurs et aux éléments 3D (ou autres effets réalisés à l’ordinateur) intégrés à bon escient. Finalement décevant, cet opus aurait mérité plus de travail scénaristique et aurait alors tout à fait pu se trouver de manière honorable en conclusion de la série. Dommage.