L'histoire :
Un déluge de feu s’abat sur le château de Dôki et ce dernier est sur le point de périr en même temps que ses sbires lorsque Kabuto interrompt l’attaque : le seigneur des démons jette O Ryû dans sa direction. Kabuto la rattrape et laisse Dôki s’enfuir, non sans que ce dernier n’ait eu le temps de lui annoncer une funeste prophétie. D’après lui, il transformera ce monde en enfer dans exactement 99 jours et Kabuto se demande bien de quelle nouvelle manigance il s’agit… A son réveil, O Ryû se trouve dans le vaisseau svastika dragon de Kabuto et va trouver ce dernier dans le poste de pilotage avant de lui reprocher le résultat catastrophique de l’attaque contre Dôki. Mais, ne pouvant quitter le navire volant en marche, la jeune femme l’accompagne tout de même vers sa prochaine destination : les pics Kurama. Là se trouve Hakuryû, le grand maître du combat à l’épée, Tengu, à qui Kabuto compte demander de l’aide. Une fois sur place, l’ermite comprend de quoi Dôki parlait en évoquant 99 jours restant : il y a 10 mois, Dôki a fait tomber du ciel les cinq gardiens qui retenaient prisonniers tous les démons, et il ne reste que 99 jours avant que ces derniers n’arrivent à franchir la porte qui les sépare du monde des humains. Pour couronner le tout, les cinq gardiens sont également devenus des démons en tombant sur Terre et Kabuto va devoir les retrouver puis les vaincre afin de refermer la porte maléfique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Non content d’avoir touché le fond avec les chapitres précédents, Buichi Terasawa a du creuser pour exhumer ce troisième tome, et n’a malheureusement pas déterré une pépite de son imagination. Encore une fois, l’intrigue fait un détour et le héros se lance sur la trace de cinq nouveaux démons sortis de nulle part, histoire de perdre du temps avant l’affrontement final alors qu’il aurait pu détruire le grand méchant dès le début en faisant un petit effort ! C’est l’occasion de nous sortir deux ou trois obstacles qui manquent cruellement d’imagination : le roi des singes Son Goku avec son bâton et son nuage magique, un bateau fantôme revenu des profondeurs, une statue vivante à tête de bélier déjà vue dans Cobra… D’autant que le héros récupère un item magique à la mise en œuvre pitoyable qui va lui permettre de vaincre les démons sans se fouler (une gourde qui aspire quiconque répond à l’appel du porteur de l’objet : « eh toi ! » « quoi ? » « sluuuurp ! »)… De nombreux dialogues ridicules viennent en plus ajouter leur touche et nous font réellement nous demander si l’on n’est pas en train de lire une parodie de série B (à base de « Même les démons ont besoin d’être exorcisés », en même temps exorciser signifie chasser le démon de l’endroit qu’il occupe…). Le final se situe sur la Lune et amène une question essentielle : le héros et son pote n’ont-ils pas besoin de respirer ? Bref, si ce n’est graphiquement, où le niveau est correct (beaucoup de détails, tramage précis, mais défauts dans les positions, mèches de cheveux cubiques…), cette série est tout à fait mauvaise de bout en bout.
