L'histoire :
Au programme de ce deuxième livre :
- une analyse de la musique,
- des clés de décryptage de l'univers dans tous les sens du termes,
- un récapitulatif de l’histoire générale dans l’ordre chronologique,
- ...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier ouvrage s’articule autour de la création du jeu, sa conception et la façon dont il s’est construit. Là, c’est un plus gros morceau qui nous attend car on commence à analyser et décortiquer l’intrigue, les personnages et les concepts. Autant vous prévenir, si vous ne connaissez aucun des jeux, vous risquez d’être complètement largués. En même temps, on ne voit pas bien pourquoi dans ce cas vous choisiriez de commencer par cet ouvrage pour vous y plonger. Que propose ce tome ? Avant de décortiquer l’essence même de Kingdom hearts, Georges Jay Grouard nous parle d’abord de l’importance de la musique et nous livre des clés de décryptage qui, il faut bien l’avouer, sont parfois un peu rudes à absorber pour ceux qui sont hermétiques à l'Histoire (pour ne pas dire assommantes, d’autant qu’il faut attendre pour comprendre pourquoi tout cela est évoqué). Puis, une fois qu’on a déjà des premiers éléments de base, on peut lire un résumé de toute l'histoire (c’est-à-dire de l’intégralité des jeux sortis) dans l'ordre chronologique et en trois niveaux (qui sont basés sur les connaissances du lecteur en la matière). Cela remet tout en ordre pour qu’on s’y retrouve mieux, mais permet aussi d’offrir de quoi mieux repartir pour la suite de l’ouvrage. Là, le lien avec les clés précédentes commencent à ressortir et on voit mieux où tout cela mène, même si certains éléments restent opaques. De même, la partie liée à Walt Disney (l’homme, l’entreprise, les films) est tout à fait intéressante, aussi bien pour ce qu’on y apprend sur le sujet, que pour appréhender les choix faits dans Kingdom hearts, le tout agrémenté d’anecdotes qui enrichissent notre culture. De nouveaux liens se créent et tout s’emboite avec intelligence. Néanmoins, cela fait une grosse, très grosse, introduction pour arriver à un cinquième chapitre où les choses se corsent. Il s’agit d’analyser toute la symbolique des jeux et les codes dont ils s’inspirent (religions, antiquité...) : si vous n’avez aucune notion de philosophie, cela va être ardu. Pour les autres, il faut bien reconnaitre qu’on se demande parfois si l’auteur ne pousse pas trop loin la réflexion et ne prête pas un peu trop d’intentions à Nomura. Il n’empêche que ses théories sont assez intéressantes et méritent qu’on s’y penche. Avec tout cela, on pourrait craindre de s’ennuyer, d’autant que l’épaisseur du pavé peut faire pâlir. Heureusement, l’auteur rend la lecture un peu ludique avec une liste de mots à trouver, des questionnaires pour se tester et s’y retrouver. Cela aide un peu. En ce qui concerne la mise en forme, chaque chapitre se ponctue par une serrure et un keyblade vient décorer les pages de droite. Enfin, il convient de noter que les plus gros fans pourront également se procurer une édition « First Print » de l’ouvrage pour avoir en supplément une couverture alternative de Reno Lemaire (Dreamland), une jaquette réversible, un ex-libris (lui aussi de Reno Lemaire), 3 marque-pages exclusifs et la version numérique du livre. Il ne vous reste plus qu’à choisir votre niveau d’addiction aux jeux ! Si vous n’avez pas une indigestion avec tout cela, un livre III est à venir et devrait faire la part belle au petit dernier : Kingdom hearts III ! Avis aux amateurs !
