L'histoire :
Dans la résidence où sont installés 80% de yakuzas, le papy se rend au 13ème étage pour parler à Kakihara, le bras droit du clan Anjo. Il fait mine d’avoir des informations sur la disparition de leur chef et voudrait en tirer 300 000 yens. Seulement, Kakihara est dubitatif et peu enclin à négocier, aussi celui-ci n’offre que 30 000 yens au papy avec la possibilité d’allonger des billets selon le contenu des informations. Le papy annonce alors que le chef du clan Anjo aurait été victime d’un gang de casseurs chinois à la solde de Suzuki du clan Funaki, gang situé au 6ème étage de la résidence. Même si cela paraît incroyable, le papy expose des arguments convaincants et c’est ainsi que lui, Kakihara et quelques sous-fifres se font ouvrir la porte de l’appartement 608 par le gardien de l’immeuble. Là, ils vont trouver de maigres preuves étayant la thèse du papy et Kakihara ne demande pas son reste pour avoir envie de faire payer cher, très cher, à Suzuki...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Intégralement placé sous le signe de la violence, ce deuxième volume ne dément pas les promesses de son prédécesseur. Dans la première partie, le suspense est assez haut placé car le papy se jette dans la gueule du loup en tentant de créer une guerre des clans (pour une raison encore assez mystérieuse) : non seulement la tension est palpable, mais en plus la situation semble sur le point d’exploser. Du coup, on est totalement absorbé par ces chapitres qui nous maintiennent en haleine. La violence s’exprime par une scène de torture assez abominable qui devrait en faire frémir plus d’un : la douleur est mise en exergue et, bien que justifiée, cette longue scène est assez éprouvante. Quant à la deuxième moitié, qui s’intéresse surtout à Ichi, elle nous montre le tueur en train d’essayer de protéger les plus faibles (un garçon brimé, une femme prostituée et battue) : l’intrigue est alors située dans la dualité de la personnalité d’Ichi et ouvre la porte sur des faiblesses qui pourraient coûter cher. Là, la violence mise sur le côté sexuel avec un mélange d’automutilation, de plaisir et de violence conjugale pour un rendu là aussi difficilement soutenable. L’histoire avance ni trop vite ni trop lentement et le récit est assez prenant, mais on regrettera quelques fautes d’orthographe lors de la lecture. Les graphismes sont toujours très réalistes, ce qui appuie l’horreur des passages sanglants, mais on déplore un problème d’impression avec une tâche blanche sur une case pendant la scène de torture. Ce qui est sûr, c’est que ce deuxième volume ne laisse pas indifférent et reste dans la lignée du premier volume : à tester.
