L'histoire :
Sur les conseils du Papy, Inoué reste cloîtré dans une chambre d’hôtel mais il a de plus en plus de mal à se contenir car le manque d’héroïne se fait cruellement ressentir. Pendant ce temps, Karen - la maîtresse du chef du clan Anjo - présente Kakihara à Maria, une thaïlandaise qui contrôle les mouvements d’héroïne à Kabukicho. La femme est ravie de voir de nouveaux clients mais se montre tout de suite moins aimable quand elle comprend que Kakihara n’est pas venu acheter de la came mais simplement avoir des informations sur un japonais chauve et accroc. Néanmoins, Kakihara n’est pas homme à ne pas avoir ce qu’il veut : il sort une grande aguille avec laquelle il traverse la main gauche de Maria avant d’enchaîner sur un doigt : si elle veut pouvoir continuer à tenir une seringue avec sa main, elle va devoir passer aux aveux. Finalement, Maria craque et balance son client, Inoué...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième volume suit exactement le même schéma que son prédécesseur, à savoir une longue scène de torture suivie de l’histoire d’Ichi et Sarah. En ce qui concerne la torture, c’est bien évidement Kakihara qui mène les festivités en faisant preuve d’un sadisme toujours aussi effrayant. Si la scène est difficilement soutenable (notamment à cause du réalisme des graphismes), celle-ci fait cependant preuve d’originalité dans son déroulement et permet également à l’intrigue d’avancer. Ainsi, au lieu d’une guerre des gangs, c’est l’élimination d’un clan entier de yakusas qui semble se profiler et l’intrigue n’en est que plus intéressante. L’auteur maîtrisant parfaitement la narration, la violence se révèle aussi attractive que terrible, et on ne peut que rester accroché à la lecture. Quant à Ichi, celui-ci décide de passer à l’action en tuant le mari de Sarah mais ses souvenirs d’adolescence vont le perturber : une fois de plus, le personnage se révèle partagé entre désir de justice et peur de la violence. De plus, le traumatisme qu’a subi Ichi nous éclaire un peu mieux sur sa double personnalité mais ce passage-là est peut-être un peu long à démarrer. Par ailleurs, le meurtre fait penser à du Hokuto no Kenet cela devrait plaire aux fans de cette série. L’histoire suit au final un bon rythme et nous donne une fois de plus envie de la suite car la lecture est un vrai plaisir coupable.