L'histoire :
Mascate, capitale du sultanat d'Oman. Deux étrangers sirotent un thé à la menthe sur une terrasse qui donne sur le souk. La foule n'empêche pas les deux hommes de repérer un autochtone au turban jaune et à l'échappe rouge. Vite, l'un deux dégaine son téléphone mobile pour informer de sa filature. Au bout d'une centaine de mètres, l'agent américain aura perdu et sa cible, et son coéquipier. Quelques instants plus tard, il se retrouve avec un flingue sur la nuque alors que, plus loin, son acolyte a été maîtrisé lui aussi. Les deux nouvelles recrues ont bel et bien raté leur mission d'entrainement. A l'heure du feu de camp, Cindy Mayer sermonne durement ses agents censés être formés aux subtilités du moyen Orient. Elle en a sa claque de former les nouvelles recrues ! Comble du comble : l'homme qui lui a valu cette punition fait aujourd'hui la Une de l'Herald Tribune : Oussama Ben Laden a envoyé une vidéo, dans laquelle il félicite ses frères d'avoir participé au djihad en Somalie. Pourtant, si ses supérieurs l'avaient laissée faire, ce dernier serait hors-circuit à l'heure qu'il est...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette série a de quoi séduire. Sous la plume du tandem de choc Eric Corbeyran / Jean-Claude Bartoll, et sous les encrages d'un Jef offrant un graphisme soigné très réaliste, 9/11 propose de comprendre les arcanes du tristement célèbre attentat du 11 septembre 2001. Les auteurs ne nous épargnent aucun détour, mettant en scène le moindre fait connu et imaginant le reste, afin de proposer sous forme de thriller les aventures d'Oussama Ben Laden contre les services secrets américains. Le récit est tout simplement passionnant. Et cependant, on n'arrive pas forcément à prendre tout le plaisir qu'il se doit. Bon… certes, dans le tome 1, on avait bien compris que le récit reprenait l'histoire à partir de 1992. Mais à partir de la première page de ce tome 2, impossible de savoir exactement où l'on en est. Et cela ne s'arrange pas au cours des pages suivantes, où les repères temporels se font rares, voire absents. Les auteurs semblent aussi ignorer que le non-initié est incapable de discerner les faits avérés de la fiction. Il peut être dommageable de laisser le lecteur fantasmer sur des actes ou des personnes fictives, au milieu d'une foule d'évènements et de personnages tout à fait réels. Le tout manque donc un peu de pédagogie… quelques petits apartés de texte en supplément auraient pourtant suffi à dissiper les doutes.