L'histoire :
Le 11 septembre 2001, 0h15, à l’aéroport de Boston, un homme mal à l’aise livre 3 clés. L’homme a pris d’énormes risques pour arriver à satisfaire cette demande particulière. Il réclame maintenant son dû. Les deux balles délivrées par le silencieux de Saïd-François se chargent de la récompense. Le temps de sa laver les mains, ce dernier se rend dans un endroit désaffecté de la base aérienne, où l’attendent les 3 martyrs qui prendront chacun en charge une des clés contenant chacune le programme d’un plan de vol spécifique. Il suffit d’en insérer une dans l’ordinateur de bord pour que le programme de pilotage automatique reconnaisse la mise à jour et l’installe… New-York 6h30, on frappe à la porte de l’agent spécial Cindy Mayer. Elle ne l’attendait pas si tôt, mais elle n’est pas si surprise de recevoir la visite du beau Saïd-François. D’ailleurs, le peignoir qu’elle a enfilé en sortant de sa douche n’est plus utile pour finir cette nuit en beauté dans les bras de son nouvel amant. La journée a commencé. Avant le débriefing de sa dernière mission, elle souhaite revoir John O’Neil, son ancien patron au FBI, tout juste nommé responsable du World Trade Center. Quand soudain…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’agent Cindy Mayer manquait déjà sérieusement de crédibilité en endossant d’étonnantes facultés d’agent surdoué, telle Najah Cruz, l’héroïne de l’autre série phare de Jean-Claude Bartoll, Insiders. En s’entichant du personnage de Saïd-François, qui tire toutes les ficelles des attentats du 11 septembre 2001 dans cette série, on plonge dans le délire pleinement assumé de la fiction, qui quémande sa dose de sexe et de coups sordides afin de rendre l’histoire suffisamment intéressante pour en faire un roman. Certains pourront donc reprocher aux auteurs de ne s’être pas cantonnés à un réalisme probable, préférant le terrain de l’aventure « james bondienne », mais où tout finit mal ; évidemment. Cependant, l’action est passionnante et efficace et la prise de parti sur les tenants et aboutissants des mystères qui demeurent sur l’écroulement des deux tours est intéressante. Le génie scénaristique autour de la géopolitique complexe façon Bartoll n’est donc pas à remettre en cause. Sur ce dernier opus, en revanche, le travail de Jef s’avère parfois peu rigoureux et se montre donc décevant. Un bémol à imputer au changement d’éditeur ? (12bis, maintenant, c’est Glénat…)