L'histoire :
27 ans avant que les détectives Hawkins et Emily ne se retrouvent piégés dans le manoir d’un ministre, alors qu’ils voulaient démanteler le réseau mafieux des Red Arrows… Nous sommes en 1871. Le jeune policier Hawkins, intègre et ambitieux, reçoit sa première affectation dans le quartier londonien de Whitechapel. Pas vraiment un cadeau, pour commencer une carrière. Mais il a du talent et expérimente de nouvelles méthodes avec… des mouches. Ayant repéré le puissant « flair » de ces insectes pour le sang, il s’en sert en effet pour trouver les bonnes pistes. Un soir, dans une taverne miteuse de la capitale, il cherche à reconstituer son stock de mouches : la viande forcément avariée qu’il a commandée devrait l’y aider. Il sympathise alors avec la serveuse, après avoir donné du poing pour la sortir des griffes de vicelards. Elle s’appelle Mylena Emerson, elle est sexy en diable et réciproquement, ne semble pas insensible aux charmes du jeune homme. Dès lors, elle noue avec lui une tendre complicité et lui sert parfois d’indic… Durant des mois, le policier ignore qu’elle se sert de cette relation privilégiée pour « faire le ménage » parmi ses ennemis. Car la perfide est chef d’un gang qui monte en puissance : les Red Arrows…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A la fin du tome 2, Mara avait abandonné ses héros policiers en très fâcheuse posture, au bord d’un cliffhanger cruel pour le lecteur. Dès les premières pages de ce tome 3, on comprend qu’il va encore falloir patienter pour découvrir comment ils vont s’en sortir. Car l’intégralité de cet épisode se déroule en flashback, pour éclairer enfin et exhaustivement la nature des relations qui relie le détective Hawkins et feu la mère d’Emily. La sulfureuse et sexy Mylena Emerson est un personnage qu’on avait juste aperçu au tout début de la saga, essentiellement dans un rôle de maman (mais diable, qui donc peut bien être le papa ?). Vingt ans plus tôt, on lui découvre cette fois un rôle assumé dans la pègre : elle est carrément chef de gang ! La parenthèse dans l’action au présent mise à part, le temps est judicieux pour une telle lumière. Surtout, Mara parvient à mettre en cohérence sa relation intime et paradoxale avec Hawkins. Le dessin semi-réaliste reste appliqué et agréable, accordant la part-belle aux ambiances nocturnes et brumeuses. Toujours mâtiné de Disney, il se place dans la continuité du tome 2, avec peut-être un léger effort dans la variation des cadrages et des postures. Et comme d’habitude, un cahier graphique en fin de tome permet d’apprécier l’art de Mara…