L'histoire :
C'est sous un temps de chien qu'Héraklès commença son huitième travail : Héraklès devra acquérir la ceinture d'or d’Hyppolyte, Reine des Amazones. Accueilli par une volée de flèches, le héros perd deux hommes avant de terrasser quatre de ses adversaires. Qui ose défier le fils de Zeus le Foudroyant ? Terrifié par une telle force, le souverain indigène reconnaît la puissance de son adversaire et, en gage de dédommagement, lui remet deux de ses hommes, qui le suivront dorénavant dans ses aventures. Et sans doute ne seront-ils pas de trop, tant le voyage est long et la compagnie bienvenue. Lors de sa prochaine halte, c'est avec un certain Lycos que le forçat se lie d'amitié. Contre un bon repas et le gîte pour la nuit, il le débarrasse de ses ennemis les Brébyces, dont la tête n'ornera à l'avenir plus les épaules de leur chef... Quand un beau matin, voilà qu'une voix féminine l'interpelle : soit le bienvenue Héraklès ! Contre ma ceinture, je te demande un geste qui n'exigera que peu de ta personne. C'est la Reine Hyppolyte qui parle. Et c'est en résumé le marché qu'elle lui propose. Le mi-homme mi-dieu accepte et suit la guerrière jusqu'à son campement, puis sous sa tente...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà près de deux ans qu'on l'attendait, espérant que le succès public ait été au rendez-vous du premier tome pour découvrir la suite des aventures de ce Hercule au grand cœur. Or non seulement il revient, mais qu'on se le dise : il rempilera à nouveau ! Un troisième tome conclusif est en effet annoncé début 2015, si les délais sont tenus... Quoi qu'il en soit, que voilà de bonnes nouvelles ! Le talentueux Edouard Cour n'a en effet rien perdu de sa vista, remarquée d'ailleurs ici et là par quelques prix critiques. Preuve que l'accueil public a été effectivement bon et que cette relecture très moderne du mythe a séduit. Cette façon d'imaginer ce qu'a pu vivre le personnage, ressentir en son for intérieur jusqu'à ses tréfonds d'âme. Cette façon de montrer le héros tel un homme sensible, au-delà de sa force herculéenne communément admise. Cette façon de préférer s'attarder sur les zones d'ombres de la légende, plutôt que sur le haut fait trop connu. Oui, tout cela est éminemment moderne et crée avec son lecteur une sorte d'empathie bienvenue qui pousse à en vouloir toujours plus. Expressif, parfois presque brutal, le trait de l'artiste va à l'essentiel. A l'instar de sa mise en couleur, il se montre franc et n'hésite pas à bousculer un tantinet les codes. La surprise passée, le ton désormais installé, le troisième acte élèvera encore (ou non) cette tragédie antique. La mise en abîme de la dernière page nous la laisse en tout cas présager terrible...