L'histoire :
Les irréductibles font leur cirque : Idéfix et ses amis chiens assistent à l’arrivée en ville d’une étrange carriole conduite par le gladiateur Briseradius, qui s’occupe des jeux du cirque. De dessous la bâche de la carriole stationnée, provient un effrayant grognement. Le courageux Idéfix se faufile sous la bâche et découvre un vieux lion, qui leur explique vouloir s’échapper plutôt que de devoir faire ce qu’on attend de lui : attaquer et croquer des victimes en public…
Idéfix et la soupe à la romaine : Le cuisinier officiel du centurion lutécien Labiénus est malade comme une bête. Le conseiller Anglaigus réquisitionne donc un couple de charcutiers pour lui préparer son festin… Mais il leur faut impérativement cuisiner « à la romaine » et que ce soit délicieux, sous peine de finir au cirque parmi les lions…
Des menhirs dans le ciel : Le menhir devant lequel les irréductibles ont fait le serment de résister aux romains a disparu de la place publique lutécienne où il trônait. Les irréductibles le retrouvent en compagnie d’une dizaine d’autres, devant le palais du centurion Labienus. Ce dernier a en effet décidé de réduire ces vestiges d’une civilisation arriérée en colonnes romaines, afin d’assoir la domination de sa civilisation. Des soldats perplexes se retrouvent ainsi avec des marteaux, des burins et un sacré labeur devant eux. Idéfix et ses copains ne comptent pas les laisser faire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Idéfix et les irréductibles, la série cross-over d’Astérix adoubée par les éditions Albert René, continue de faire le grand écart entre des scénarii insipides et un dessin fagoté au plus proche de la griffe uderzienne. Le petit fascicule réunit de nouveau 3 histoires courtes dans lesquelles les animaux gaulois héros de la série, eux aussi irréductibles face à l’invasion des animaux romains, déjouent leurs ennemis. Ils sympathisent ainsi avec un lion de cirque sensé les croquer, cuisinent à la romaine pour le centurion ou font voler des menhirs grâce à une potion ratée du hibou druide Voldenuix. Les scénaristes Yves Coulon, Simon Lecocq, Cédric Bacconnier font sans doute ce qu’ils peuvent à partir des contraintes d’un cahier des charges marketing extrêmement restreint. Mais au final, à part un ou deux jeux de mot destinés à honorer la truculence de Goscinny, les aventures sont ineptes, nigaudes, linéaires, rocambolesques… sans intérêt. La partition graphique de Philippe Fenec sur la première historiette colle en revanche magistralement à l’esthétique d’Uderzo, que fait aussi perdurer Didier Conrad dans les Nouvelles aventure d’Astérix – plus que celles de Rudy et David Etien, qui ne déméritent cependant pas. L’intention vise assurément plus à guider le très jeune public vers l’univers d’Astérix et surtout à l’attirer vers son (très chouette) parc situé dans la forêt d’Ermenonville. Peut-être le prochain opus, qui annonce une histoire complète centrée sur la première rencontre entre Idéfix et Panoramix, relèvera-t-elle le niveau ?