L'histoire :
Le glaive de Camulogène : Dans les rues de Lutèce, Abraracourcix s’enguirlande avec son beau-frère, à qui il est venu rendre visite. Il le trouve trop gallo-romain. A proximité, le romain Anglaigus – un sbire du général Labiénus qui administre Lutèce – s’amuse à mettre en garde les gaulois avec un glaive mythique, celui de Camulogène, un symbole de la résistance gauloise. La moutarde monte au nez d’Abraracourcix qui lui met une tarte et lui pique le glaive. Idéfix et ses amis canins assistent à cette scène…
Lutèce brûle-t-il ? : Une épaisse et abondante fumée grisâtre imprègne les rues de Lutèce. En effet, Anglaigus a inventé une nouvelle chaudière collective au charbon, afin que la température au sein du palais de son général soit la plus proche possible de la douceur italienne. Or Anglaigus ne s’est guère préoccupé de l’évacuation des fumées. Pour déterminer l’origine de cette pollution, Idéfix et ses amis grimpent en haut du grand colombier, ancêtre de la tour Eiffel…
Le réveil de Lutèce : Monalisa, la chatte du général Labienus, a faim. Et elle a faim de coq… gaulois. Le réveil-matin de la bande d’Idéfix, le coq Sinfonix, a bien du souci à se faire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme son titre l’indique, cette série parallèle et dérivée d’Astérix met en scène Idéfix, le petit chien blanc, avant qu’il ne rencontre ses maîtres. Au rythme de deux parutions par an, les aventures d’Idéfix et de ses amis canins « irréductibles » calquent le principe de la résistance à l’occupant romain… mais dans les rues de Lutèce (pas encore capitale) sous culture gallo-romaine, en lieu et place du village breton encerclé de camps romains. Evidemment, les ayant-droits sont à la manœuvre : c’est édité par Albert-René (les prénoms des papas de la saga). Chaque petit fascicule souple contient 3 historiettes qui s’adressent à un jeune public, pas trop regardant sur la qualité desdites aventures. A vrai dire, plus les historiettes s’enchaînent, et plus cette série sans grande inspiration ressemble à un prétexte de concours à l’adresse de l’artiste qui imitera le mieux le style Uderzo. La rythmique narrative est laborieuse, convenue, sans intérêt… quelques jeux de mot tentent certes de raccrocher les wagons du style Goscinny, mais c‘est très largement insuffisant. En revanche, il faut reconnaître que Philippe Fenech et David Etien – cette fois – s’amusent comme des fous-fous à imiter la griffe Uderzo… et sur ce plan, c’est très convaincant. Il semble que pas un paramètre de la charte – qu’il s’agisse des chara-design expressifs ou des décors raccords – ne résiste à leurs talents d’habiles faussaires. C’est très étonnant, mais aussi agaçant de constater ce qui est fait de ces jolis talents.