L'histoire :
War-Hol et Rip-R ont été capturés par la police robotique et sont à présent dans un tribunal. Le procureur évoque le passé des deux amis, même si celui-ci est loin d'être identique à la réalité de leurs vécus respectifs. Tous deux sont condamnés à l'emprisonnement à Ryk-er. Dans le fourgon qui les emmène, le sergent H@artman dicte les règles et ne compte pas les voir flouées. En arrivant, War-Hol et Rip-R ont droit à un accueil musclé avec des gardiens qui passent à tabac les nouveaux-venus, puis qui les peignent de la couleur orange pour les marquer comme prisonnier. Alors qu'ils prennent possession des lieux, les deux compères sont déjà mis sous pression de gros caïds... en vain. War-Hol s'inquiète tout de même car la batterie « biberon » est bientôt à bout. Il va leur falloir trouver une solution pour le petit ohm. Or, depuis qu'ils sont là, un robot ne cesse de leur proposer de leur tatouer l’emblème d'un gang. Ils s'évertuent à l'envoyer promener, jusqu'à ce que ce dernier leur dise savoir comment dépanner le chargeur défaillant de War-Hol. Ils vont devoir solliciter l'aide d'un robot responsable de la fin de l'espèce humaine sur Terre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En alliant un scénariste inspiré et un dessinateur talentueux, on obtient en général une bonne BD. Et c'est déjà exactement ce qu'était le premier album de Bots, une série de science-fiction dans laquelle seuls les robots vivent encore sur Terre, dans un fonctionnement assez similaire à celui de la civilisation humaine, d'ailleurs. A partir de cette matière drôle et sociologique à la fois, les deux compères ont imaginé une mécanique à la fois maline et irrésistible. Après une attente toujours trop longue quand on aime, on peut enfin parcourir ce second tome, un opus qui nous trimbale entre les quatre murs d'une prison. Le décor carcéral permet aux auteurs de multiplier les clins d'œils, avec pèle-mêle des scènes évoquant Fight Club, Orange is the new black etc. Evidemment, cette suite ne se limite pas à une succession de saynètes. On va suivre les nouvelles galères de nos drôles de héros, leur quête de nourriture pour le bébé, de nouveaux enjeux, le tout parsemé de rebondissements comme on les aime. Bots reste une lecture rafraîchissante et aussi prenante. Les flashbacks dévoilant le monde d'autrefois et le jour où tout a basculé sont très bien amenés et bénéficient d'une mise en scène soignée de la part de Steve Baker. L'artiste a peaufiné ses pages et varié sa colorisation, montrant encore une progression vis-à-vis du premier tome. Toujours aussi inspiré et même jouissif, ce second volet de Bots nous donne clairement envie de découvrir la prochaine extension.