L'histoire :
Au terme de nombreux conflits mondiaux qui ont émaillé la planète, les humains ont décidé de déléguer l’art de la guerre aux machines. Ainsi, au fil des années, la Terre est devenue un immense champ de bataille uniquement peuplé de robots, qui connaissent leur boulot sur le bout des circuits. Parmi eux, Rip-R est un robot mécanicien animé via une puce Hanimex. Au fil de son évolution, le petit Rip-R a découvert que les bots n’étaient pas égaux, mais que tous devaient tendre vers un but commun : défendre la confédération contre la puissance de la coalition. Ainsi, le petit robot a compris que chaque bot avait une fonction bien précise et qu’il était impossible d’échapper ni à son modèle, ni à sa programmation. Rip-R a alors appris à aimer sa fonction de mécanicien et s’est même découvert de nouvelles fonctions à l’armée. C’est d’ailleurs là qu’il a fait la connaissance d’un war-bot, un robot guerrier du nom de War-Hol. Plus tard, au travers d’une guerre, les deux bots découvrent par hasard un bébé sur un champ de bataille. C’est à partir de ce moment-là que le puissant robot guerrier découvre qu’il est en réalité programmé pour protéger l’unique survivant de l’humanité ! Qui aurait cru que War-Hol aurait l’instinct maternel ? Devant les nombreux dangers qui se dressent devant eux, les deux robots vont mettre leurs cartes-mères en péril pour permettre le renouveau de l’humanité sur Terre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mine de rien, Aurélien Ducoudray s’est fait un petit nom dans l’univers de la BD au travers de différents projets comme Championzé, La Faute Aux Chinois, Young Perez, Bekame, KidZ ou The Grocery. Il n’en fallait pas moins pour qu’il soit repéré par les éditions Ankama avec lesquels il a lancé une nouvelle série intitulée Bots. L’auteur met ici en place un monde uniquement peuplé de robots, dont la vie s’articule autour de tâches prédéfinies. Malgré de nombreuses pointes d’humour et des références à la culture pop ici et là, Aurélien Ducoudray délivre en sous-texte un message plutôt sombre, dans la mesure où les robots reproduisent les mêmes erreurs que les humains. Les travers de la société sont ainsi les mêmes que pour les hommes, la ferraille, les boulots, la graisse et les cartes mères en plus ! En ce qui concerne la partie graphique, Steve Baker délivre des traits énergiques avec un contraste très appuyé. À ce titre, les couleurs sont plutôt tapageuses et mettent en relief la société des robots. Côté mise en scène, l’artiste reste classique dans la démarche et ne propose pas une mise en planches originales. Cela permet cependant une lecture plutôt fluide. Cette intégrale démontre l’étonnante vitalité des auteurs de chez Ankama et réussit, au-delà de cette œuvre, à nous faire réfléchir sur notre propre condition au sein de la société.