L'histoire :
La Grocery a ouverte depuis peu de temps lorsque Mr Friedman reçoit une commande émanant des quartiers riches. C'est son fils, Elliot, qui se charge de faire la livraison. A l'intérieur, il tombe sur Lisa, une jeune fille, qui s'éclate sur un jeu vidéo violent. Après avoir passé du temps avec elle, Elliot parle d'elle à Sixteen. Ils ont la surprise de voir son père la déposer au coin de l'épicerie avec son vélo, un rat funk d'Electra. La bande de gamins adopte vite Lisa et en font l'une des leurs, après lui avoir imposé des tests dont elle s'acquitte haut la main. Ils deviendront inséparables, jusqu'au jour où Lisa est portée disparue. Car en effet, des enlèvements d'enfants ont lieu à Baltimore depuis quelques semaines. Pour Sixteen et la bande, il faut absolument chercher où peut être Lisa. Après avoir tout tenté pour la retrouver, c'est lors d'une séance ciné qu'ils tombent sur elle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avant de nous dévoiler la conclusion de The Grocery, le scénariste Aurélien Ducoudray et Guillaume Singelin (assistés cette fois-ci de pistoleros de talent) ont choisi de revenir sur le passé de plusieurs figures bien connues des lecteurs. Ce tome 0, sous-titré « Before », s'ouvre sur l'histoire de Lisa, une fille qui faisait partie de la bande du Corner 16. Mis en scène par Guillaume Singelin, le récit est très efficace et conserve la tonalité particulière de la série. Cette excellente entrée en matière est suivie par les vacances spirituelles d'Ed, Ted et Ned. Valentin Seiche essaie de garder le style très particulier de Singelin et s'en sort plutôt bien. L'histoire est réussie, là encore. L'épisode suivant, celui dessiné par Mikkel Sommer, revient sur le passé de Rabbi, ce gentil rabbin client de la Grocery. Ducoudray nous montre pourquoi celui-ci adore autant le pain azyme, pour un récit touchant et poignant. Boris Miroir, quant à lui, met en scène un épisode traumatisant du passé de Washington, ce militaire revenu de la guerre dans la série-mère et qui a tout perdu. On apprend d'où lui vient sa détermination et son sens de la justice. Singelin revient ensuite sur un chapitre en noir et blanc mettant en scène des policiers, mais aussi l'homme perturbé déguisé en Robin. Ingénieuses, ces pages lèvent aussi le voile sur les origines d'un autre de nos héros. Enfin, nous pouvons voir Run, le créateur de Mutafukaz, à l'œuvre sur un univers différent. Là encore, c'est une réussite. Bref, cet album hors-série conserve l'excellente facture de The Grocery, un complément indispensable pour les amateurs...