L'histoire :
Agée environ d’une dizaine d’années, la petite Cath vit seule avec son papa et son chat tigré, baptisé Sushi. Evidemment, ce petit compagnon est une source intarissable d’amour, de tracas, de bêtises, de moments de folie et d’apprentissage des choses de la vie. Par exemple, en observant bien Sushi et ses indicateurs corporels, Cath parvient à en déduire ses humeurs : queue dressée = tout va bien ; corps tout aplati = une bêtise est en préparation ; oreilles en arrière = grosse colère. Cependant, Cath choisi le pire moment pour expliquer cette observation naturelle à son papa : quand il est en train de traiter sa facturation. Le papa envoie bouler sa fille et lui, n’avait pas les oreilles en arrière…
Plus tard, Cath panique un peu car elle surprend Sushi encore en train de faire ses griffes sur la moquette bien-aimée de son paternel. Pour cacher les dégâts, elle a l’idée de déplacer le fauteuil au niveau du délit. Mais pendant ce déménagement, Sushi recommence un peu plus loin… et ainsi de suite, quelques scratchs plus tard, tout l’ameublement du salon a été repensé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cath et son chat sont deux nouveaux venus au sein du catalogue humoristique de Bamboo. Pleine de fraîcheur et de tendresse, la recette n’a pourtant rien d’original : elle recueille des gags humoristiques en une planche (plus rarement deux), mettant en scène une fillette et son animal domestique dans le cadre d’un foyer aimant, composé… d’un unique papa célibataire. Et oui, en 2012, il est temps de casser les archétypes rétrogrades ! Le contexte et le cadre sont donc un peu ceux de Boule et Bill, mais avec une fille et un chat. Les lecteurs propriétaires de chats reconnaitront ici moult comportements mesquins et cabotins des félins (ils roupillent la journée, s’excitent le soir, font leurs griffes sur les fauteuils, les papiers-peints…) et cela constitue un premier axe d’intérêt de l’ouvrage. L’autre intérêt vient des chutes des gags en elles-mêmes, plutôt sympas et bien amenées. Sur une thématique classique, Christophe Cazenove et Hervé Richez parviennent à se renouveler et évitent le piège de l’humour mou et/ou consensuel. Les coscénaristes maison servent donc fort favorablement Yrgane Ramon en charge du dessin, pour qui il s’agit de la première BD. Comme s’il s’agissait d’illustrations pour la presse (ou la blogosphère), la dessinatrice met en scène les historiettes en s’affranchissant des bordures de case. Caricatural, féminin, stylé et rehaussé de teintes souvent roses et pourpres, voilà une griffe qui… a du chien !