L'histoire :
La jeune Cath et son père font leurs courses de Noël dans un centre commercial. Le père compte faire d’une pierre deux coups : un cadeau pour Cath + un cadeau pour leur chat, Sushi ! D’ailleurs, au rayon des jouets pour animaux, Cath s’enthousiasme follement pour une souris mécanique vive, fun et pleine de gadgets. Son père trouve que c’est une très bonne idée ! Il ne reste donc plus qu’à trouver un cadeau pour Sushi…
Plus tard, au moment de l’ouverture des cadeaux au pied du sapin, Cath déballe frénétiquement ses (nombreux) cadeaux. Excitée comme une puce, elle se calme toutefois progressivement en s’apercevant qu’il n’y a pas d’étiquette portant le nom de Sushi… Elle reproche à son père d’avoir oublié le chat ! Que nenni, le père de Cath n’a pas oublié, il lui a réservé une toute autre surprise. Il emmène Sushi dans le garage et lui renverse sur le sol la poubelle : Joyeux Noël ! (le chat est ravi). Inquiète, Cath consulte son père dans la cuisine : la dame qu’ils ont croisée quand ils faisaient les courses, celle qui avait sa tante à côté de la leur au camping l’été précédent, celle qui se trouvait assise à côté de lui au ciné, mais aussi à la boulangerie, et encore à la piscine, et bien cette dame, elle se trouve maintenant curieusement assise sur le canapé de leur salon…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des gags de chats espiègles, cela pullule dans le 9ème art. On y trouve généralement du convenu, parfois du mou (pour chat), trop rarement de bonnes inspirations affutées. Il faut reconnaître aux auteurs de Cath et son chat d’avoir trouvé la formule pour se situer dans la moyenne haute de l’exercice. Les deux scénaristes Bamboo-maison, que sont Hervé Richez et Christophe Cazenove, nourrissent la dessinatrice Yrgane Ramon de situations variées, plutôt globalement bien rythmées, avec même quelques pépites cocasses. Peut-être sont-ils encouragés par le type de dessin abouti, propre et personnel de Ramon, qui réitère les principes précédemment entrevus : un trait stylisé ultra dynamique et expressif ; un découpage sans bordure de cases ; des teintes qui tirent vers le rose et font plutôt de l’œil à un jeune public féminin fashion-victim. Dans ce 5ème recueil de gags originaux, une évolution narrative est notable : le foyer monoparental qui sert de cadre depuis le début de la série s’ouvre à l’arrivée d’une nouvelle amoureuse pour le papa. Cath et Sushi vont-ils l’accepter ? Lorsque les gags n’exploitent pas cette nouveauté, Sushi le chat se livre à des activités plus classiques : il est attiré par les odeurs ou la bouffe pestilentielle, et en jouant, il génère des dégâts, si possible sournoisement. Classique.
