L'histoire :
Elève plus que moyenne en école primaire, la rousse Cath vit avec son papa et son chat turbulent, Sushi. Ce jour-là, la petite famille déménage dans une autre maison. Et même si le nouveau foyer se trouve dans la même rue, juste à côté, c’est un petit traumatisme. Il faut notamment un camion entier pour faire entrer l’intégralité des affaires de Sushi. Puis vient le moment du tri des cartons, et Sushi miaule à la mort. Cath et son père cherchent alors furieusement dans lequel ils ont pu ranger les croquettes et la gamelle… avant de s’apercevoir que ce miaulement aigüe qui fend le cœur est dû à un carton trop lourd posé sur sa queue. Une fois installé, Sushi retrouve ses petites habitudes, comme celui de jouer avec le fil de l’aspirateur. Quand il fait cela, le père appuie sournoisement sur la touche du rembobineur et ça, Sushi déteste. Quelques jours plus tard, la copine Gladys surprend Cath qui placarde des affiches partout en ville, pour son chat disparu. Elle commence à compatir, mais Cath lui explique que Sushi n’est pas perdu : c’est juste par précaution, car il s’apprête à sortir se promener pour la première fois depuis le déménagement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les chats et leurs turpitudes sont une mine d’inspiration pour de nombreux auteurs de BD qui – nous avons effectivement fait un sondage – sont largement plus chats que chiens. L’illustratrice Yrgane Ramon en a même carrément fait le sujet de sa série de gags au long cours, avec un trait de dessin ultra-dynamique stylisé, des cases sans bordures et des couleurs pepsi-acidulées. Autrement dit : clairement destinées aux fillettes qui ont un matou. Dans ce quatrième recueil, les bêtises et occupations traditionnelles du chat forment une première catégorie de gags téléphonés mais incontournables : le chat fait ses griffes là où il ne faut pas, pousse des crises paniques excessives, chasse des petits animaux ou des jouets bruyants… Mais l’auteure ne joue pas uniquement sur cette catégorie facile et bon-enfant. Yrgane Ramon parvient à varier et à se renouveler en explorant des pictes moins convenues (les chats qui s’envoient des SMS, par exemple…). Surtout, elle sait faire vibrer la corde zygomatique sensible du public cible. Ce tome 4 a en effet été intégralement crash-testé sur une lectrice de 9 ans propriétaire de chat et d’ordinaire peu adepte de la mécanique gaguesque : succès garanti.