L'histoire :
Agée d’une dizaine d’année, coiffée de deux gigantesques couettes roses, Cath vit avec un papa compréhensif et un chat caractériel, Sushi. Ce félin est son ami, son amour, sa passion : elle le materne et lui passe tout – même quand il martyrise ses poupées. Aussi son papa lui inculque-t-il quelques notions d’éducation à l’endroit des chats. Par exemple, lors d’une bêtise, rien ne sert de taper fort : un pulvérisateur d’eau ou un doigt sur la truffe suffisent souvent pour signaler la désapprobation. Quoique le doigt sur la truffe, Sushi n’apprécie guère et se venge sur le doigt du papa. L’animal a aussi la fâcheuse manie de faire ses griffes sur les meubles et notamment le canapé. Pour éviter qu’il ne ruine la future acquisition, Cath et son père l’emmènent carrément chez le vendeur de meubles, afin de tous les essayer jusqu’à trouver celui que Sushi épargne ! Il est également très agaçant de devoir se lever au milieu de la nuit pour ouvrir la porte au chat lorsqu’il veut entrer ou sortir. Aussi, le papa installe-t-il une chatière afin d’offrir un peu de liberté à toute la famille. Encore faut-il supporter les grincements de celle-ci lorsque Sushi l’emprunter 100 fois par nuit, et parvenir à l’en extirper quand il se retrouve coincé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Second recueil de gags pour cette série d’humour Bamboo, qui surfe sur une thématique peu originale : la vie tumultueuse en compagnie d’un chat domestique. Delcourt a Mon chat à moi et Chats chat chats, Hugo BD décline des Chats et Glénat importe le manga Chi, une vie de chat. A chaque fois, on singe le minou (sic) et ses affres, avec plus ou moins de tendresse et de drôlerie. Or, les qualités et les défauts du chat, même ceux qui n’en ont pas, les connaissent par cœur… Ils se résument en 6 mots, ici à la base de 100% des gags : griffes, acrobaties, mépris, gourmandise, siestes, odeurs. De toutes ces productions consensuelles, Cath et son chat est pourtant l’une qui s’en tire le mieux, sans doute. Parce que la griffe d’Yrgane Ramon confine au registre graphique tant apprécié de la blogosphère féminine : tronches caricaturales, trait stylisé, sans bordure de case et colorisation mauve-pastel-sucrée. Parce que les gags concoctés par les deux pros maisons que sont Hervé Richez et Christophe Cazenove ne forcent pas artificiellement l’hilarité, mais trouvent toujours le juste sens du gag. Parce qu’à l’exception du chat Sushi, les personnages récurrents restent humbles et attachants, tout en imposant en arrière-plan une vision de la famille monoparentale moderne. Alors certes, il n’y a rien de révolutionnaire dans ce second tome, mais on vous le conseille si vous appréciez le registre, ne serait-ce que parce qu’il relève de la prouesse de ne jamais s’essouffler sur un sujet aussi éculé.