L'histoire :
Les caméras de surveillance de la Maison Blanche se mettent en alerte. Un homme, apparemment ivre, se promène sur le faite du plus haut bâtiment. Quelques hommes de la sécurité accourent, mais il est déjà trop tard : l’homme s’est suicidé en se jetant dans le vide. Etrangement, c’est l’inspecteur de police Flannagan, qui s’occupe des affaires courantes dans cette juridiction, qui est aussitôt appelé à enquêter sur les lieux. Il en est le premier surpris : d’ordinaire, ce type d’affaire est verrouillé par la sécurité nationale. Le secrétaire d’état à la défense lui explique alors en personne que s’ils avaient confié la chose aux services secrets, le grand-public y aurait nécessairement vu une mystification d’état scandaleuse… alors qu’il s’agit ici d’un simple suicide d’un employé de bureau. Flannagan ne se laisse pas embobiner pour autant : il a remarqué qu’une lettre avait disparu dans la veste de la victime et… il se gratte beaucoup. Or, quand il se gratte, c’est qu’il y a quelque chose de louche. En marge de cela, dans la base secrète de Groom Lake (plus connue sous le nom de zone 51), les scientifiques annoncent une nouvelle réincarnation dans le corps d’un enfant. Logiquement désorienté à son réveil, ce dernier exprime que « ces salauds » l’ont tué « à la Maison Blanche »… Mais qui cela peut-il bien être ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Groom Lake s’appuie sur un principe de synopsis accrocheur : la découverte de la réincarnation, au procédé scientifique néanmoins mal maîtrisée. Sur cette bonne idée, on aurait toutefois attendu des intrigues plus punchys, des ramifications infiniment plus vastes aux échos métaphysiques. Une fois de plus, ce second diptyque demeure circonscrit à la résolution d’un cas particulier restreint au registre de la géopolitique. Toujours scénarisée par Hervé Richez, patron de la collection Grand angle, cette nouvelle affaire relativement indépendante de la première reprend en effet globalement la même trame : un mort revient terminer son œuvre dans les arcanes politiques top-secrètes américaines, en s’incarnant dans la peau d’un enfant. La zone 51, alias Groom Lake, et deux « pensionnaires » demeurent les seuls éléments constants. Au dessin, Jean-Jacques Dzialowski est capable de jolies planches (lorsque fortement encrées) et d’autre beaucoup moins « fonctionnelles » question découpage, rythme ou précision (ex p.14). L’épisode demeure toutefois attrayant, notamment grâce au cliffhanger scotchant : Richez nous refait le coup de la dernière réplique qui tue. Heureusement, Bamboo teste une opération marketing assez sympa : en marge d’un prix d’appel très attractif (7.95 euros, jusqu’en février 2010), les tomes 3 et 4 sortent de concert. Vous n’aurez donc pas le temps d’attendre bien longtemps pour découvrir comment donc ce gamin peut-il être la réincarnation de…
