L'histoire :
C’est une nouvelle saison pour l’équipe de hockey des Canayans : les NUL. Encore une année bien mouvementée avec ses blessures plus ou moins graves, son lot de défaites, ses peurs bleues, ses allers-retours à l’hôpital, ses nombreux gadins. Entre deux matchs, le préparateur physique Ravagnard n’épargne jamais ses joueurs et invente des entraînements dignes des plus grandes tortures : l’équipe devra s’entraîner au sommet de la montagne ou faire du cheval pendant près de huit jours. Pocket se fait toujours autant cartonner pendant les matchs: c’est bien normal qu’il se lâche de temps en temps et qu’il imite Harry Potter et la course de Quidditch… Les joueurs ont tellement envie de changer de casque qu’ils inventent de véritables tenues costumées. Vous saurez également les origines de la crosse de ce sport et la naissance de la célèbre coupe Stanley, créée en… Afrique !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Contre vents et marées (ou plutôt froid et givre), la série des Hockeyeurs continue. Le troisième opus repose sur les mêmes énormes ficelles que les tomes précédents. Gags en une planche, trouvailles humoristiques vous laisseront malheureusement de glace. Par exemple, les auteurs tentent d’expliquer la création de la coupe Stanley en l’associant au célèbre explorateur qui a voyagé en Afrique... Toutes les pages de l’album sont autant de jeux de mots réchauffés et plus que faciles, pour des inspirations narratives pauvres et pathétiques. On s’attend à chaque chute et franchement, pas une seule n’est drôle. A l’image du nom du gardien de l’équipe, c’est vraiment la Bérézina. Même les amateurs d’humour très léger peineront à sourire. Alors, pourquoi ne pas s’attacher aux personnages ? La première page présente l’équipe complète et l’on pourrait trouver un certain plaisir à les revoir. Le problème est que l’ensemble est décousu et aucun joueur ne sort vraiment du lot, à part peut-être le pauvre Pocket et le sale Mario Lépais. Le hockey n’est pas vraiment mis en avant non plus et le tout sert de prétexte à des pseudos gags qui n’atteignent même pas le niveau des blagues préfabriquées. Les auteurs se contentent de quelques références de hockey en citant quelques équipes et en situant l’action dans un improbable Canada, alors que les personnages ont tout du beauf français. Dommage, car le dessin est honnête et certaines planches représentant des matchs virils sont pour le coup (aïe !) intéressantes et dynamiques...
