L'histoire :
Les Canayens de Monroyal ont connu une première saison catastrophique : 54 parties, 48 défaites, 4 victoires, 2 nuls et 684 points de suture. Seul Léo Poum Poum Grogrion a surnagé avec 5 buts et 7 assistances pour un total de douze points. Malgré tout, l'équipe a été invitée à intégrer l'élite en participant à la coupe Livingstone. Désormais, un seul objectif pour les Cannayens : ramener la coupe au village. Pour ce faire, les dirigeants ont choisi de reconduire la même équipe, avec ses faiblesses et ses... faiblesses : en attaque, toujours Jean « Pocket » Violette qui est au hockey ce que le bonzaï est au séquoïa, épaulé par Elmer Légaré et Léo Poum Poum. En défense, Mario Lépais (un mur défensif à lui tout seul, cerveau compris) et Guy Lapinte (spécialiste de la mise en échec, surtout dans sa vie privée) auront la charge d'éconduire les prétendants aux buts. En cerbère, Georges Bérézina, qui ne bat jamais en retraite, surtout l'hiver. Seuls changements pour la nouvelle saison : un bus en lieu et place du motoneige et un masseur, Norman Ravagnard ! Au menu donc : mises en échec sportives et sentimentales, dérapages incontrôlés et chutes lyriques... Un renversant programme ! Bienvenue à Hockey Corral !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors qu'en France la Ligue Magnus atteint son épilogue, sort la suite et fin du diptyque Les Hockeyeurs. Si le tome 1 de cette série canadienne dédiée au hockey sur glace avait su tirer quelques sourires, il n'en est rien de ce nouveau volet qui empile jeux de mots foireux, humour lourdingue et situations déjà exploitées cent fois. Malgré le pitch, il n'y a quasiment plus de fil directeur ou de scénario, mais une accumulation de gag-planches, muettes ou bavardes et surtout redondantes. Mis à part deux-trois clins d'œil amusants qui parleront à l'amateur de hockey, le rire ne nous atteint jamais, dans des séquences qui peinent à se recycler. Y avait-il tout simplement matière à remplir deux tomes sur ce sport franchement peu populaire dans notre pays ? La réponse est évidente. Côté graphisme, si le trait vif et enlevé n'est pas désagréable, on a tout de même l'impression de voir exactement les mêmes planches que dans le précédent volet (les mêmes personnages, décors, animaux). Si les deux auteurs se sont fait plaisir, c'est une évidence, ils ne parviennent toutefois pas à le communiquer, faute d'un humour plus inventif et d'idées plus originales. Bref, à oublier.
