L'histoire :
Manon trouve un endroit idéal pour poser sa serviette afin de prendre un bon bain de soleil. Cependant, à peine installée, quelque chose vient de sauter dans l’eau et lui éclabousser la figure. Elle entend au loin la voix de Nab qui est en train de faire faire des sauts dans un cerceau à un petit poisson. Elle trouve encore une fois qu’il exagère de vouloir faire sauter des bestioles à travers un cerceau. Enervée, elle prend sa serviette à la recherche d’un coin plus tranquille au bord de l’eau pour bronzer en toute quiétude. Voilà qu’elle trouve une petite plage, sans s’apercevoir que Nab se trouve derrière sur un rocher, tentant de faire sauter dans un cerceau géant Mélanie la baleine grise…
Manon demande un service à un gros dinosaure. Il doit boire toute l’eau d’un petit étang. Le Dino s’exécute et voilà le niveau de l’étang qui descend à vue d’œil. Une fois l'étang à sec, Manon aperçoit Nab au fond, à moitié noyé. Elle lui dit, pour finir, que son intention virile de faire le nageur de haut niveau pour la séduire ne fait pas illusion et qu’il n’est qu’un odieux manipulateur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Roger Widenlocher et Patrick Goulesque déclinent confortablement un sixième tome de leur série humoristique (àpeu)préhistorique. Nabuchodinosaure alias Nab, le dino tout vert et anthropomorphe doué de parole et pourvu d’une « certaine » intelligence, passe ses journées, entre autre, à vouloir séduire Manon, sa copine dinosaure. Widenlocher construit des gags courts d’une planche, avec un Nab toujours prêt à se mouiller pour séduire Manon, mais un peu moins pour encaisser les catastrophes qu'il ne manque pas de produire. Il affronte moult dangers et péripéties, donne de sa personne et ne cesse de découvrir la dureté de son environnement. Au dessin, Goulesque enlumine parfaitement cette série amusante et produit un graphisme efficace, fourni en décors, qui accompagne adéquatement les nombreux gags en une planche. Quelques extras sont à noter avec notamment une chute humoristique se terminant par une méga case pleine planche. Une prouesse graphique qui donne un plus, quoi qu’on en dise. On se détend, on se marre, il ne faut chercher d'autre substantifique moelle dans ces apeupréhistoires préhistoriques et grand-public.