L'histoire :
Il y a des journées qui paraissent banales et qui pourtant offrent des moments inattendus... Il suffit par exemple d’une simple lettre. Une envoyée de Londres par Prune, la copine de Julie, de Luce et d’Alia. Une qui propose d’accueillir le trio en Angleterre pour les vacances de Noël. Une enfin qui invite à participer à une audition pour jouer dans une comédie musicale. Mais si les 3 copines ne tiennent déjà plus en place, le plus dure reste encore à faire : convaincre leurs parents. La partie est d’ailleurs loin d’être gagnée. Surtout lorsqu’on rentre à la maison avec deux heures de colles pour avoir préféré faire des projets londoniens plutôt que d’écouter la prof d’histoire-géo. Chacune met donc en place sa petite stratégie pour tenter d’arracher ce fameux « oui ». Force est de reconnaître qu’Alia, Julie et Luce sont aussi douées pour les pas de danse que pour la diplomatie. Aussi, trois semaines plus tard, les 3 amies sont-elles dans le train. D’ailleurs avec une première surprise à la clef : cette peste de Clara qui les a entendues parler de leurs projets est malheureusement elle aussi sur le coup...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fidèle au mouvement initié par les opus précédents, ce 7éme album se déploie en deux temps : une première grosse moitié est consacrée à une histoire complète. Une seconde sous forme de saynètes use d’un traditionnel « gag-planche » rythmé. On se laisse une nouvelle fois facilement faire par cet entrelacs sportif-artistique, humoristique et sentimental. Surtout grâce à son panel de protagonistes un brin archétypés mais parfaitement attachants. Joliment ciselé, en tout cas, pour permettre à un large éventail du public-cible de s’identifier. La partie construite en « gag-planche » est cette fois, de loin, la plus satisfaisante. Elle offre du baby-sitting rythmé, des méthodes artistiques originales et utilise judicieusement le buzz-phénomène du moment : le Flash Mob (chorégraphie collective massive généralement en extérieure). C’est frais, joyeux... bref, parfaitement divertissant. A l’inverse, la première partie, si elle permet de fidéliser un peu plus encore le lectorat au trio attachant que forment Alia, Luce et Julie, offre peu d’intérêt. En particulier, on s’ennuie rapidement de suivre le déroulement de la comédie musicale pour laquelle nos amis ont été engagées à Londres. Pour le reste, les ressorts habituels corsètent le tout : de la chipie, de la peste, de la gaffe, de la romance ado... Et de la danse évidemment !