L'histoire :
Le journaliste Thomas Silane doute plus que jamais de la mort réelle de ses parents, il y a 20 ans, dans un accident d’avion. Il enquête donc aux quatre coins du monde, là où différentes pistes le conduisent tour à tour, emmenant avec lui sa fiancée, la belle Irina. Aujourd’hui en Argentine, il est sur le point d’abandonner une piste improductive, concernant des produits chimiques, une ville prolifique en jumeaux et la résidence de l’ignoble docteur Mengele. Alors qu’il croit cette affaire bouclée, il échappe de peu à un assassinat violent en pleine ville : de mystérieux protecteurs habillés d’impers noirs mitraillent d’autres mystérieux assaillants, qui s’apprêtaient à assassiner Silane et Irina. Les hommes en noirs disparaissent aussi simplement qu’ils sont apparus. Avant l’arrivée de la police, Silane a juste le temps de récupérer une carte de visite dans le portefeuille d’un des agresseurs morts. De retour à Paris, il soumet cette carte de visite, où il est juste inscrit « blank », à son ami Woozwoo, archiviste à la rédaction de son journal, Nouveau regard. Ce dernier l’envoi à Londres : Blank est une société spécialisée dans les contrats extrêmes, de type prises d’otage. Silane y est aidé par son ancien ami Wallace et un certain Desmond, qui infiltre la société Blank pour poser un dongle, soit un mouchard informatique, sur une des bécanes reliée à leur réseau ultra-sécurisé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
De triptyque en diptyque, le journaliste-baroudeur-beau-gosse Thomas Silane fait avancer (ou trébucher) son enquête tarabiscotée sur la mort de ses parents qui, en fait, ne sont peut-être pas morts. Mais rien n’est moins sûr. Ou l’inverse. Ses investigations ont jadis ricoché en Russie, où il a écopé d’une fiancée super bien roulée ; puis en Argentine, où il a failli la lâcher au profit d’une inspectrice de police trop canon. A chaque fois, en marge du fil conducteur majeur, il utilise un appareil photo « magique » qui prend des clichés des lieux au passé, au moment où s’y sont déroulés des scènes de crimes. Pratique pour orienter son enquête, mais tellement peu crédible, qu’il utilise cet outil avec un maximum de discrétion. Le voilà désormais premièrement à Londres, où il infiltre une sulfureuse société spécialisée dans les contrats criminels (qui a pignon sur rue…). Puis deuxièmement, après avoir récupéré une nouvelle piste dans le réseau informatique de cette société, il part en Namibie pour infiltrer un groupe de cobayes bêta-testeurs médicamenteux. Hépepep, on vous entend d’ici : « Houla, mais kéceussé ce scénar de série B qui part dans tous les sens ?? ». Et vous avez (un peu) raison. Cela dit, étayé par le dessin réaliste, varié et virevoltant de Roberto Zaghi, le récit est rythmé et distrayant. On n’en attendait pas moins, vu le pitch. Surtout, il semble que cette fois, les scénaristes Patrice Buendia et Philippe Chanoinat aient enfin décidé de tout mettre en cohérence : la mort des parents, l’appareil photo magique et les mystérieux hommes en noir ! Le cliffhanger nous laisse en effet entrevoir un immense pas en avant à venir au tome 10. Le dernier-dernier de la série ?