L'histoire :
Le reporter Thomas Silane mène toujours de multiples enquêtes en Argentine, en compagnie de son amie Irina, top-modèle russe. Tout d’abord, il s’est rendu là-bas pour remonter la piste de ses parents, car de récents indices sèment le doute sur leur mort probable. Ce faisant, il s’est intéressé à la piste du docteur nazi Mengele, dont les expériences génétiques contre-nature semblent avoir multiplié les cas de jumeaux dans la petite ville de Candido Godoi. Désormais, en compagnie de Riccardo, un ami détective, et de Rafaela, une fliquette sexy, il enquête sur un tueur en série, que la presse a baptisé le « Junta killer », et qui fait des ravages chez des personnes âgées. Selon les analystes profilers, le modus operandi des crimes laisse à penser qu’il y a plusieurs tueurs… ou que le trouble psychique du meurtrier est extrême. Durant l’enquête, Irina sent Thomas s’éloigner d’elle… au profit de Rafaela. Leurs recherches les amènent à rencontrer des paysans victimes des méthodes d’une grande firme de semences agricoles, Sudio…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Thomas Silane était partie sur des bases très accrocheuses – des parents peut-être pas si morts et un appareil photo qui imprime sur pellicule les clichés des crimes passés. Pourtant en cette fin de 4ème cycle, il faut avouer que le lecteur assidu est un peu déboussolé. Après s’être frotté à la mafia russe et y avoir gagné une top-modèle pour amante, le voilà en Argentine sur la piste d’expériences génétique du docteur Mengele… qui se transforment dans ce dernier opus en chasse au serial-killer et en dénonciation des semences OGM. Si les lecteurs avisés auront décrypté dans ce scénar’ une diatribe légitime contre le système et la menace Monsanto (entreprise ici rebaptisée Sudio), il faut aussi reconnaître que sur le plan de la narration et de la psychologie des personnages, c’est quelque peu décousu, pour ne pas dire incohérent. En sus, le héros reporter adopte une attitude ambiguë avec les deux Silane-girls sexy rivales… Pas classe. En sus (bis), des fusillades éclatent sans explication, les séquences s’alternent vite, sans transition… Tout cela donne une impression brouillonne. Et quid de l’appareil photo magique ? Et quid des parents Silane ? Et quid de la ville mystérieusement pleine de jumeaux ? Il faudra au moins un cinquième cycle pour avancer sur tous ces fronts, sauf si Silane nous emmène sauver les éléphants d’Afrique ou chercher de l’eau sur Mars. Le dessin de Roberto Zaghi demeure quant à lui de bonne facture, bien que sa mécanique nous laisse lui aussi un léger sentiment de fadeur…
