L'histoire :
Pour démanteler une entreprise pharmaceutique implantée en Namibie et suspecte de manipulations génétiques graves, le journaliste Thomas Silane s’est fait passer pour un clochard, cobaye volontaire pour des tests médicamenteux. Mais au moment où son infiltration lui permet de découvrir que Futuregen pratique du clonage humain, un double évènement spectaculaire s’impose à lui : un commando d’hommes armés de fusils ultra modernes vient le sauver et… les parents de Thomas lui parlent par écran interposé, pour le convaincre de suivre ces hommes ! Ses parents, à la recherche desquels Thomas a voué sa vie ! Le commando entreprend aussitôt d’exfiltrer Silane de la base de Futuregen, lorsqu’ils sont à leur tour attaqués par un autre commando d’hommes clonés aux visages tatoués, sortis d’on ne sait où. Les deux commandos se canardent réciproquement. A l’issu du combat, les « tatoués » ont gagné. L’un d’eux explique tout à Thomas : ils viennent du futur, où s’est instaurée une dictature génétique. Or cette civilisation abominable peut être renversée grâce à une révolution décrite dans le détail… dans un roman écrit par… la mère de Thomas Silane ! Ces révélations sont incroyables, le journaliste croit avoir la berlue…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le titre de ce 10ème et dernier tome n’usurpe pas les Révélations promises. Vous vouliez des explications, vous allez être servis ! Et des bien rocambolesques de série B, comme on n’en fait plus, associant deux thématiques de SF courantes : la révolution génétique et les voyages dans le temps. Il ne manque plus que les extraterrestres… Au scénario, Philippe Chanoinat fait donc un mégamix personnel et spectaculaire de Terminator et de Bienvenue à Gattaca. Il fallait ni plus ni moins expliquer le mystère de la disparition des parents Silane, mais aussi la logique de cet appareil photo puissant qui met sur pellicule les clichés des meurtres passés. Afin que le final soit à peu près cohérent, ces supers mystères nécessitaient forcément des explications extraordinaires. Nous allons donc assister à une fusillade futuriste dans les catacombes parisiennes, à un double cambriolage complexe mais mené aux petits oignons, sans oublier de découvrir l’identité d’un proche criminel de Silane. Ebouriffant et néanmoins divertissant. Le dessin de Roberto Zaghi demeure quant à lui très pro dans une veine réaliste efficace, au sein d’un découpage serré. La série emblématique de la collection Grand Angle (la plus longue : 10 tomes !) est désormais terminée.